LPHF: contre toute attente, les assistances à la hausse

Je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Je n’étais pas le seul. 

La Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) connaît un très bon début de saison en termes d’assistances. Au point que la ligue fait mentir plusieurs analystes, dont moi. 

En décembre dernier, alors que les billets individuels n’étaient toujours pas en vente, en plus de ne pas avoir de logos et de noms d’équipe, j’avoue que je ne donnais pas cher de la peau des assistances. C’était sous-estimer l’engouement et le support des partisans. 

Alors que nous arrivons à la mi-saison, voici une analyse comparative des assistances selon les marchés de la LPHF. Commençons par Montréal.

Les matchs à l’Auditorium de Verdun font salle comble et le resteront d’ici la fin de la saison. Ce qui est toutefois intéressant, c’est de voir comment les assistances augmentent à la Place Bell. La logique aurait voulu que le premier match à Laval soit celui qui attire le plus, mais c’était un mardi. La logique aurait donc voulu que le premier samedi à la Place Bell soit celui qui attire le plus. Et ce ne fut pas le cas. De 6 334, on est passé à 8 646 puis à 10 172 partisans.

Même si ce sont des billets distribués et non pas vendus, ce qui inclut les billets gratuits, cela demeure impressionnant. La moyenne de l’équipe est donc de 6 326. 

Ottawa et Toronto vont bien

Ottawa a joué ses six matchs locaux au TD Place avec une moyenne de 6 987 amateurs. Tout comme à Montréal, les assistances augmentent. Le match de samedi dernier a battu le match d’ouverture à Ottawa. 

Toronto est amputée par la grosseur de l’aréna choisi. Oui, il y a un cachet à jouer dans l’ancien établissement du Maple Leaf Gardens et si c’était possible à Montréal de jouer dans le même building que le Forum, on trouverait ça cool nous aussi. 

Toutefois, avec seulement 2 500 quelques sièges, c’était sous-estimer, et de beaucoup, le marché torontois. Et on l’a vu avec le record que le match au Scotiabank Arena a établi, soit 19 285 amateurs. On aurait dû réserver quelques dates au Coca-Cola Coliseum, l’équivalent de la Place Bell à Toronto. J’imagine qu’on va ajuster le tout en séries éliminatoires ou la saison prochaine. La moyenne sans le Scotiabank est de 2 484. Avec ce match, elle est de 5 284. 

Une chance que le Minnesota est là

Au Canada, ça va bien. Qu’en est-il des États-Unis?

Le Minnesota n’est pas l’état du hockey américain pour rien. En cinq matchs, la moyenne est de 7 450, la meilleure de tous les marchés. Par contre, contrairement aux marchés canadiens, les assistances ne vont pas à la hausse. C’est en dent de scie en fait. Des 13 000 spectateurs du match d’ouverture, on est passé à 5 000, puis 8 000, pour revenir à 5 000 et à 6 000. Tout ça dans un amphithéâtre de la LNH qui doit coûter les yeux de la tête. 

L’équipe a d’ailleurs annoncé que le match du 27 février allait être joué au 3M Arena at Mariucci, un aréna d’environ 10 000 sièges où l’Université du Minnesota joue ses matchs locaux. Le Xcel Energy Center n’est pas disponible puisque le Wild est en ville. Toutefois, je ne serais pas surpris qu’on tente d’y jouer davantage de matchs dans le futur, parce que 6 000 personnes dans un aréna de 10 000 sièges vont toujours mieux paraître que dans un aréna de 20 000. 

Les assistances pour l’équipe de Boston, qui joue ses matchs à Lowell, sont relativement constantes lorsque l’équipe joue la fin de semaine. La moyenne est alors supérieure à 4 000. Par contre en semaine c’est plus compliqué. En sept matchs, la moyenne est de 3 561. 

Et il y a New York, qui joue principalement à Bridgeport au Connecticut. L’équipe utilise soit l’aréna de la LAH à Bridgeport, soit le UBS Arena des Islanders. Et aux deux endroits, c’est difficile, mais l’échantillon est faible. En seulement trois matchs à domicile cette saison, la moyenne est de 2 249. 

En point de presse, il y a quelques semaines, Jeyna Hefford disait que c’était plus que ce à quoi ils s’attendaient. Il faut rappeler que le marché de New York est contingenté. Depuis le début de la saison, huit équipes ont été en pleine saison. Sans compter les quatre qui vont débuter la leur en mars et avril. Et on ne parle ici que des cinq sports principaux. C’est le marché qui est le plus difficile à percer. 

Ça va mieux au Canada qu’aux États-Unis

Alors si on résume, au Canada ça va bien. Plus que bien même. Au-delà des espérances. Aux États-Unis, c’est moyen. C’est 26% moins important qu’au Canada. Une chance que le Minnesota est là.

Voici en terminant, les moyennes par équipe et par pays. Le chiffre entre parenthèses est le nombre de matchs joués à domicile.

  • Minnesota: 7450 (5)
  • Ottawa: 6987 (6)
  • Montréal: 6326 (5)
  • Toronto: 5284 (6)
  • Boston: 3561 (7)
  • New York: 2249 (3)
  • Canada: 6186 (17)
  • États-Unis: 4553 (15)

crédit photo: LPHF

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