L’écart se rétrécie dans le RSEQ 

Le premier weekend d’activités en hockey universitaire féminin est maintenant complété dans le RSEQ et on peut déjà voir certaines tendances se dessiner pour cette saison. 

Le tout a débuté vendredi alors que les Carabins ont peut-être causé une surprise face aux Gaiters de Bishop’s, en l’emportant 5 à 3. Je dis peut-être parce que de l’affirmer pur et dur serait manquer de respect au système de jeu des Carabins. 

Je parle aussi de surprise parce que l’équipe d’Isabelle Leclaire a réussi à blanchir Gabrielle Santerre, ce qui n’est arrivé qu’une seule fois en saison régulière l’an dernier. 

Cependant, quand on se met à creuser un peu plus, Santerre a été blanchie à quatre reprises l’an dernier si on inclut les séries éliminatoires. 

Qui était l’équipe adverse les quatre fois? Je vous le donne dans le mille. Les Carabins! 

Et ça continue cette saison avec ce premier match. Je ne suis pas inquiet qu’avec six autres matchs à jouer entre les deux équipes, Santerre trouvera le moyen de noircir la feuille de pointage, mais définitivement les Carabins semblent être la bête noire de Santerre. 

Sinon, c’était un match où les jeunes se sont distinguées de part et d’autres. Les recrues Catherine Proulx et Léa Salem du côté des Carabins ont chacune eu deux points, de même que la joueuse deuxième année Wikona Laroche, alors que la joueuse première année Noémie Fontaine a marqué du côté des Gaiters. 

Un « back-to-back » McGill-Concordia

À 11 reprises cette saison dans le RSEQ, deux équipes se disputeront soit deux matchs en deux jours, soit deux matchs lors de la même fin de semaine. Ces matchs sont inévitables avec seulement quatre formations et un calendrier de 21 matchs. C’est dans ce contexte que Concordia a vaincu McGill 3 à 1 samedi et 3 à 0 dimanche. 

« Je pense que c’est génial, dit l’entraîneuse-cheffe des Stingers, Julie Chu, à propos de ce nouvel horaire. C’est ce qu’on voit dans d’autres conférences au Canada ou aux États-Unis. Et on peut soit répéter ce qu’on a fait dans le premier match, soit faire des ajustements et il y a quelque chose de vraiment génial dans tout ça. Par exemple, samedi, on n’a pas aimé l’énergie qu’on a eu en troisième période et aujourd’hui, on a corrigé le tir et on a eu de l’énergie pendant 60 minutes. »

On rétrécie l’écart 

L’une des plus vieilles rivalités en hockey féminin universitaire québécois, Concordia et McGill n’avaient pas l’air de jouer dans la même ligue l’an dernier. Les Stingers ont fini avec 25 victoires; les Martlets, un maigre 5. 

Toutefois, cette saison, l’écart semble s’être rétrécie. Et malgré les deux victoires des Stingers, pendant cinq périodes sur six, McGill a su prouver que l’écart n’était plus le même entre les équipes. 

« Oui absolument, confirme l’entraîneuse-cheffe des Martlets, Alyssa Cecere. J’ai cette vibe-là, les filles ont cette vibe-là aussi. Elles travaillent vraiment fort pour rétrécir l’écart. On s’est déjà amélioré d’avec la présaison. Les trois autres équipes de la ligue sont vraiment bonnes et ça va être un défi à chaque match, mais ils vont nous pousser à être meilleures. »

Même son de cloche du côté de Julie Chu. 

« Tout à fait. McGill était assez jeune l’an dernier. Ils travaillent fort et à chaque match, nous devrons arriver prêtes à jouer. »

En ajoutant la victoire des Carabins, je m’attends à ce que le classement, ainsi que les matchs, soient très serrés cette saison.

Foulem impressionne 

L’attaquante Catherine Foulem vient changer l’attaque des Martlets. L’ancienne des Terriers de Boston University est rapide, patine bien, possède de bonnes mains et a un excellent sens du jeu. Elle a sans aucun doute impressionné à ses deux premiers matchs, même si ça lui demande une certaine adaption. 

« C’est une différente game, explique Foulem. C’est plus physique dans le RSEQ, mais c’est plus rapide dans le NCAA. Je dois m’ajuster à ça. Mais je pense que ça va de mieux en mieux aller, on est en train de bâtir quelque chose de vraiment spécial et je suis excité de continuer avec ces filles-là. »

Le problème avec Foulem c’est qu’elle n’a pas les coéquipières pour exploser statistiquement parlant. Elle ne peut tout faire seule. Si elle jouait avec les Lussier, Lavoie, Santerre ou Pépin, ce serait une histoire différente et elle mettrait certainement plus de points sur le compteur. Mais ce n’est que le début de saison et si on se fie aux propos de Cecere, Foulem pourrait rendre les autres autour d’elles meilleures plus la saison va avancer. 

« Elle amène beaucoup d’expérience. Elle est mature à l’extérieur de la glace et sur la glace. Les filles sont inspirées et motivées de la voir jouer. C’est une belle addition à notre équipe. »

L’autre joueuse très utile à McGill est la gardienne Jade Rivard-Coulombe. Dans les deux matchs, elle a sauvé de précieux buts à son équipe et la marque des deux rencontres auraient pu être bien différente. 

Drapeau: à la Draisitl!

Du côté des Stingers, le manque de profondeur est flagrant et surtout, très contrastant d’avec les dernières années. Toutefois, l’équipe a assez de bonnes joueuses pour battre ses adversaires. 

Émilie Lussier a marqué deux buts dans la victoire de dimanche. Jessymaude Drapeau a marqué en avantage numérique à chacun de ses deux premiers matchs, dont un but samedi à la Leon Draisitl ou bien Cole Caufield, si vous avez vu le match du Canadien samedi soir, soit à gauche du filet, sur la ligne rouge des buts, une manœuvre qu’elle a pratiqué plus de 300 fois à l’entraînement et qui porte fruit en ce début de saison. 

« Jess est un excellent exemple de quelqu’un qui veut s’améliorer et qui travaille en ce sens, explique Chu. Quand on lui a demandé avant la saison ce qu’elle avait besoin de notre équipe d’entraîneurs, elle a répondu qu’elle voulait être challengée de différentes façons et d’apprendre de nouvelles choses. Et quand elle trouve quelque chose sur laquelle elle veut travailler, elle ne fait pas juste le dire, elle met les efforts pour y arriver. C’est ce qui s’est passé avec ce but. »

Sinon, Zoé Thibault a été excellente dans le cercle des mises au jeu, Léonie Philbert est inébranlable à la ligne bleue et le duo Arianne Leblanc-Jordyn Verbeek n’a accordé qu’un but en deux parties. Les Stingers ont donc repris là où elles avaient laissé la saison dernière. 

La semaine prochaine, les Stingers et les Gaiters s’échangeront des visites vendredi et dimanche, alors que les Martlets seront les hôtes des Carabins dimanche. 

crédit photo: Instagram Stingers Concordia

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