Un été bien différent pour Emmy Fecteau
La Ligue de hockey Living Sisu, qui amasse des fonds pour la fondation canadienne du cancer du pancréas, débutera ses activités ce soir au complexe sportif Hockey Etcétéra.
Organisée par le gardien de but Zachary Fucale et l’entraîneur des gardiens de but Olivier Gervais, il s’agit d’une ligue d’été trois contre trois composée de quatre équipes. Le lundi ce sont les femmes. Le mardi, les hommes. Si parmi ceux-ci on y retrouve des joueurs de la LNH tels que Joshua Roy, Pierre-Olivier Joseph, Rafaël Harvey-Pinard et William Carrier, le calibre sera tout aussi relevé les lundis, alors que des joueuses de la LPHF y participeront. En effet, Laura Stacey, Erin Ambrose, Kristin O’Neill, Alexandra Labelle, Catherine Daoust, Catherine Dubois, Maude Poulin-Labelle, Brigitte Laganière, Gabrielle David, Samantha Isbell, Jade Downie-Landry et la capitaine de l’équipe de Montréal, Marie-Philip Poulin y joueront tout l’été.
Parmi celles-ci, on y retrouvera aussi plusieurs sortants du circuit universitaire ou y jouant encore telles que Rosalie Bégin-Cyr, Jessymaude Drapeau, Kelly-Ann Nadeau et Arianne Leblanc.
Chaque lundi, jusqu’à la finale du 19 août prochain, j’aurai en entrevue l’une de ces joueuses, en prévision des matchs du soir même. Et j’ai décidé de débuter le tout la seule joueuse du circuit universitaire canadien à avoir été repêchée dans la LPHF, Emmy Fecteau.
Un entre-saison fort occupé
Entre la saison régulière parfaite de l’équipe dont elle était la capitaine, les Stingers de Concordia, le championnat universitaire provincial et canadien, ainsi que sa sélection par New York lors du plus récent repêchage de la LPHF, la Québécoise Emmy Fecteau a probablement été l’une des joueuses de hockey les plus sollicitées au Québec, une nouvelle réalité pour elle.
« T’as raison de dire que j’ai été beaucoup sollicitée. Je n’étais pas habituée à ça, mais j’essayais surtout de ne pas oublier de répondre à personne, dit-elle, candidement. Mais non, j’aime bien ça, j’aime ça qu’on fasse la promotion du hockey féminin et du hockey universitaire au Canada, puis j’essaye de représenter le mieux possible les autres joueuses et de rester moi-même là-dedans. »
Bien qu’elle n’ait pas encore signé son contrat avec l’équipe de New York, Fecteau doit se préparer différemment cet été, car elle devrait faire ses débuts chez les professionnelles la saison prochaine. Et pour la première fois, l’été sera plus long que d’habitude.
« Ce qui est vraiment différent, c’est qu’on a fini la saison en mars, donc après, j’ai pris un bon mois, un mois et demi pour me reposer. J’ai recommencé à m’entraîner peut-être en avril. Ça fait donc déjà quatre mois que je m’entraîne et j’ai jusqu’en novembre encore pour m’entraîner. Ça fait vraiment une longue durée d’entraînement. C’est rare que j’ai autant de temps pour m’entraîner. Mais ça fait bien dans un sens parce qu’avec mon nutritionniste, on a le temps vraiment d’essayer des choses, changer des choses qui ne marchent pas, faire des petits ajustements parce qu’on a jusqu’en novembre pour me rendre où je veux me rendre. »
New York ou New Jersey?
L’incertitude autour de l’endroit où jouera l’équipe de New York rend les plans plus compliqués pour l’athlète de 25 ans. L’an dernier, l’équipe a joué à Bridgeport au Connecticut et à Long Island, avant de jouer quelques matchs en fin de saison au Prudential Center au New Jersey, une expérience qui a beaucoup mieux fonctionné que le Connecticut. Impossible donc pour elle de penser à visiter des appartements ou de faire des plans de déménagement.
« On n’a pas eu tellement de nouvelles de New York parce qu’eux aussi dans le fond ils ne savent pas trop encore où précisément on va jouer. Donc, je ne peux pas vraiment essayer de me trouver quelque chose là-bas. En attendant, je vais sûrement rester à Montréal jusqu’à ce que j’obtienne plus de nouvelles. Puis, peut-être en octobre, me diriger vers New York, parce que c’est coûteux aussi d’habiter à New York. Donc, on verra. Je ne sais pas encore. »
Fecteau en sera à sa troisième saison dans la LSHL, une ligue qui lui tient à cœur.
« Je trouve que c’est vraiment plaisant. On peut essayer des mouvements, on peut être plus créatif. Surtout cette année, ils ont enlevé les stats. Je trouve que c’est vraiment bien. Tu arrives le lundi, tu as du plaisir avec tes amis, tu joues, ça te donne l’opportunité d’avoir de la compétition pendant l’été, de patiner, de toucher à la glace, d’avoir des situations de match. Je trouve aussi que ça nous aide à pratiquer le placement défensif. Je sais que des fois, on ne se focalise pas vraiment là-dessus, mais moi j’aime bien ça, dans le 3 contre 3, pratiquer mon man-to-man un peu. »
Encore une Stinger!
La joueuse de centre a d’ailleurs été choisie l’une des quatre capitaines avec Laura Stacey, Gabrielle David et Alexandra Labelle. Et sans surprise, Emmy a été pigé dans la cour des Stingers, alors que sa complice de toujours, Rosalie Bégin-Cyr, la joueuse de défense Alexandra-Anne Boyer, ainsi que la gardienne de but Arianne Leblanc feront partie de son équipe. Elles seront appuyées par la meilleure défenseuse dans la LPHF la saison dernière, Erin Ambrose, une autre joueuse de défense, Catherine Daoust, de même que la meilleure joueuse universitaire au Canada la saison dernière, Gabrielle Santerre, ainsi que l’ancienne des Titans du Cégep de Limoilou, Éloise Caron, qui poursuivra sa carrière à l’université Northeastern.
« Quand Oli m’a demandé si je voulais être capitaine, j’étais bien contente. Je pense que je vais être capable de faire ma place avec les filles. Laura a eu le premier choix, donc elle a évidemment choisi Marie-Philip, mais je pense qu’on va avoir une bonne équipe! »
La LSHL débutera ses activités ce soir à 17h15 avec le premier match, suivi du deuxième à 18h30, le tout au complexe sportif Hockey Etcetera, à Ville de Mont-Royal. Les billets sont disponibles sur l’application Living Sisu et tous les bénéfices de la vente des billets seront donnés à une œuvre caritative en soutien au https://pancreaticcancercanada.ca/
crédit photo: Stingers de Concordia