La LPHF doit assumer ses décisions
La LPHF a annoncé aujourd’hui qu’à quelques jours d’avis, elle repoussait sa date limite des transactions d’une journée. Et bien que j’en comprenne les raisons, ce n’est quand même pas quelque chose que j’aime voir d’une ligue professionnelle.
Laissez-moi revenir quelques semaines en arrière.
Le 6 février dernier, la LPHF annonçait que deux parties se dérouleraient en terrains neutres, soit à Pittsburgh et Détroit, les 16 et 17 mars prochains.
Le 28 février, lors d’un point de presse, la vice-présidente principale des opérations hockey, Jayna Hefford, confirmait que la date limite des transactions serait le dimanche 17 mars à 23h59.
Aujourd’hui, le 13 mars, par le biais d’un communiqué, la ligue a annoncé que la date limite des transactions serait repoussée au lundi 18 mars à 16h.
La raison donnée?
« La date limite des transactions a été ajustée pour tenir compte des matchs reportés de la fin de semaine et des déplacements subséquents », peut-on lire dans le communiqué.
Donc si je comprends bien, cinq semaines après avoir annoncé les matchs de cette fin de semaine et quatre jours avant la date limite initiale, on change notre fusil d’épaule et on ajuste le tout, comme s’il s’agissait d’un simple rendez-vous chez le barbier. J’en conclus également que le 28 février, 22 jours après l’annonce des matchs en terrains neutres, on ne savait toujours pas qu’on allait faire un changement. Sinon, je ne peux pas croire qu’on aurait tout de même annoncé la date du 17 mars.
Un cell et un portable
Dans la LNH, il y a des matchs la veille et la journée de la date limite des transactions. Plusieurs de ces équipes ont d’ailleurs transigé cette année. Il y a seulement six directeurs généraux dans la LPHF. Je suis pas mal certain qu’ils ont tous et toutes un cellulaire et un ordinateur portable. Qu’est-ce qui les empêche de transiger? Le Wild du Minnesota jouait en Arizona jeudi dernier et à Colorado vendredi. La ligue n’a pas ajusté la date limite pour « tenir compte des déplacements subséquents. »
Malgré l’engouement et les incroyables assistances dans plusieurs arénas, pour que la ligue soit prise au sérieux, elle doit assumer ses décisions qu’elle prend et les annonces qu’elle fait.
De plus, la ligue a ajouté une date limite pour le mouvement de personnel, soit mardi le 19 mars à midi. On veut permettre aux joueuses qui seraient libérées par leur équipe d’avoir le temps de signer ailleurs. Ce qui est très logique quand on y pense.
Toutefois, dimanche, je demandais justement à Danièle Sauvageau si après la date limite des transactions, les équipes pourraient signer une joueuse réserviste dans une autre équipe, comme Montréal l’a fait avec Mikyla Grant-Mentis. Sauvageau m’a répondu qu’elle croyait bien que non.
Un gel de dernière minute?
Est-ce que cette décision s’est prise entre dimanche et aujourd’hui? Est-ce que ma question a fait réfléchir la directrice générale de l’équipe au point d’en parler avec les dirigeants de la ligue? Et si on avait déjà décidé d’une telle date, pourquoi ne pas l’avoir partagée en même temps que la date limite des transactions en février?
Bref, je ne veux pas m’acharner, mais je trouve ça broche à foin, si vous me permettez l’expression. Ce n’est pas la Ligue fédérale dans laquelle les Chiefs de Charlestown jouaient. C’est la Ligue professionnelle de hockey féminin. Le penchant pour les joueuses de la Ligue nationale de hockey. Et bien que ce soit la première année et qu’il y ait un propriétaire unique, ce ne sont pas des raisons pour faire ce qu’on veut, quand on veut.
crédit photo: LPHF