Les Québécoises en Europe
La LPHF ne contient que huit équipes et aucun club-école n’a encore été créé. C’est donc dire que lorsqu’une joueuse termine son parcours universitaire, trois options s’offrent à elle : la LPHF, jouer en Europe ou prendre sa retraite.
Dix Québécoises ont choisi la deuxième option et joueront cette saison dans différents pays d’Europe. D’autres pourraient s’y retrouver à la fin novembre une fois les camps d’entraînement dans la LPHF terminés, alors que certaines pourraient être signées par un club de la LPHF à la conclusion des saisons européennes au mois de mars.
Le tout a commencé ce weekend alors que la saison de la SDHL s’est mise en branle vendredi en Suède. Dans trois semaines, c’est celle de la EWHL qui débutera. Cette super ligue existe depuis 20 ans et regroupe des équipes de plusieurs pays. Des 12 équipes pour la saison actuelle, six proviennent de l’Autriche, une de la Hongrie, une de l’Italie, une de la Slovaquie, une de la Pologne et une du Kazakhstan. Finalement, le 13 octobre, c’est la deuxième plus forte ligue d’Europe derrière la SDHL, la SWHL en Suisse, qui commencera ses activités.
Je vous propose donc un tour d’horizon des Québécoises qui joueront en Europe lors de la saison 2025-26.
Gabrielle David, SDE HF (SDHL)
L’ancienne attaquante de la Victoire de Montréal en sera à sa première saison en Europe. La Drummondvilloise de 26 ans a joué 23 matchs à Montréal en 2024, mais seulement trois, pour un total de 16 minutes la saison dernière. Elle avait besoin de jouer cette année et c’est ce que la SDHL lui permettra. Surtout que son équipe ne compte que 10 attaquantes.
À son premier match avec le SDE HF, elle a obtenu deux aides dans une victoire de 6 à 1. David joue avec Sam Cogan, l’ancienne des SceptresToronto, ainsi que la Norvégienne Mathea Fischer. Le trio a obtenu sept points.
Alexie Guay, Färjestad BK (SDHL)
La joueuse de défense retourne en Suède pour une deuxième saison, elle qui a joué avec MoDo l’an dernier. Cette saison, c’est avec Färjestad BK qu’elle s’alignera, une nouvelle équipe dans la SDHL. En effet, Färjestad BK faisait partie de la NDHL, la ligue suédoise de deuxième division si vous voulez, un échelon plus bas que la SDHL. C’est donc une promotion pour la formation.
La saison dernière avec MoDo, l’athlète de 24 ans originaire de Magog a obtenu 12 points en 35 parties. À son premier match cette saison, elle a amassé une aide.
Maude Poulin-Labelle, Brynäs IF (SDHL)
La joueuse de défense en sera à une deuxième saison dans la SDHL, mais une première complète, alors qu’elle a préféré débuter la saison en Suède plutôt que de participer à un autre camp d’entraînement dans la LPHF. Après avoir été retranché du camp d’entraînement de Montréal lors de la saison inaugurale de la LPHF, elle a signé avec Toronto et y a joué 11 matchs. La saison dernière, elle a été reranchée du camp de Boston et c’est alors qu’elle s’est retrouvée en Suède.
En 17 matchs avec Brynäs IF, la Sherbrookoise de 25 ans a obtenu 16 points et sera de retour avec l’équipe cette année. à À cause d’une complication avec ses papiers de travail, elle n’arrivera en Suède qu’à la mi-septembre.
Évelyne Blais-Savoie, HV71 (SDHL)
Bien qu’elle soit née aux États-Unis, ses deux parents sont nés au Québec et sa famille y habite encore. Après quatre saisons passées à l’université du Vermont, l’attaquante de 22 ans jouera en Suède cette année avec le HV71.
Jessika Boulanger, SC Langenthal Damen (SWHL)
L’ancienne des Carabins passera une deuxième saison en Suisse avec le SC Langenthal Damen. La saison dernière, elle a obtenu huit points en 19 matchs. L’athlète de 27 ans originaire de Victoriaville avait aussi été prêtée à l’équipe du Lausanne HC dans la division B, où elle avait obtenu une fiche de neuf points en quatre rencontres.
Ann-Frédérique Guay, HC Fribourg-Gottéron (SWHL)
L’attaquante jouera une deuxième saison en Europe, elle qui évoluait en Suède la saison dernière. Cette année, c’est en Suisse qu’elle jouera, alors qu’elle a signé une entente avec le HC Fribourg-Gottéron. L’athlète de 24 ans originaire de St-Lambert-de-Lauzon a obtenu huit points en 26 rencontres l’an dernier. Il s’agissait de sa première année chez les pros après avoir complété son parcours universitaire avec l’université du Maine.
Marie-Pierre Pélissou, HC Davos (SWHL)
Peut-être la Québécoise la plus méconnue dans le monde du hockey, Pélissou est née à Montréal en 1995 d’un père Français et d’une mère Canadienne. La joueuse de défense a toutefois joué son hockey universitaire en Ontario, là où elle jouait depuis un certain temps déjà.
Elle en sera à sa septième saison en Suisse, ayant joué pour Neuchâtel, EV Bomo Thun, et le SC Bern Frauen. Cette année elle jouera pour le HC Davos. La saison dernière avec Neuchâtel, elle a obtenu six aides en 27 matchs.
Aussi, elle a porté les couleurs de l’équipe de France à quatre reprises aux championnats mondiaux en division 1, groupe A, remportant la médaille d’or en 2022 et le bronze en 2024. Elle devrait faire partie de la formation française pour les Jeux olympiques.
Alice Philbert, EVB Eagles Südtirol (EWHL)
Ce sera un retour en hockey féminin pour la gardienne de 28 ans, elle qui a passé les deux dernières saisons à jouer avec les hommes en France. Cette saison, elle s’alignera avec le EVB Eagles Südtirol à Bolzano en Italie. L’athlète de St-Bruno et ancienne des Stingers de Concordia devrait être devant le filet de l’équipe de France aux prochains Jeux olympiques, elle qui a été naturalisée française en prévision des Jeux.
Léonie Philbert, EVB Eagles Südtirol (EWHL)
Après avoir connu sa meilleure saison avec les Stingers de Concordia (27 points en 21 matchs) lui permettant d’être nommée sur la première équipe d’étoiles du RSEQ et du USports, c’est en Italie que sa carrière se poursuivra. La défenseuse de 26 ans jouera avec sa soeur Alice pour la première fois depuis 2023 alors qu’elle a également signé avec le EVB Eagles Südtirol.
Pour les deux prochaines Québécoises, nous ne savons pas encore où elles joueront la saison prochaine. Toutefois, puisque les deux sont pratiquement assurées de jouer avec l’Équipe Italie aux prochains Jeux olympiques qui auront lieu à Milan et Cortina, je les ai incluses ici.
Kristen Guerriero, Équipe Italie
La joueuse de défense montréalaise a joué avec le EVB Eagles Südtirol la saison dernière. Avec 24 points, elle a terminé au sommet des meilleures compteuses chez les défenseuses. Elle a aussi porté les couleurs de l’Italie aux championnats mondiaux en division 1, groupe B, remportant la médaille d’or et devançant toutes les autres joueuses de défense avec huit points en cinq matchs.
L’ancienne de l’université St-Lawrence a aussi joué en Hongrie et en Suisse lors des deux saisons précédentes.
Kayla Tutino, Équipe Italie
La joueuse de 32 ans a fait un retour l’année dernière après avoir passé cinq saisons derrière le banc avec le collège Dawson et les Martlets de McGill. Elle a joué avec Neumarkt/Egna dans la ligue de hockey féminin d’Italie, terminant au sommet des meilleures pointeuses de son équipe avec 29 points en 10 rencontres.
L’ancienne de l’université de Boston et des Canadiennes de Montréal a aussi obtenu une fiche de cinq points en autant de matchs avec l’Italie aux championnats mondiaux en division 1, groupe B. Tout comme Guerriero, elle jouit de la double nationalité.
crédit photo: SDE HF/Gabrielle David