Émilie Lussier, Daphné Boutin et les Stingers ont retenu l’attention dans le RSEQ

C’est aujourd’hui que reprennent les activités du circuit universitaire québécois en hockey féminin. Je me permets donc d’y aller d’un tour d’horizon et de mon appréciation de la première moitié de saison dans le RSEQ. 

Avec une fiche de 11 victoires en autant de matchs, les Stingers de Concordia sont parfaits, jusqu’à présent, pour une deuxième saison régulière consécutive. Avec 22 points au classement, l’équipe de Julie Chu a le double de points de la deuxième position. De plus, six des 10 meilleures pointeuses jouent avec les Stingers et leur duo de gardiennes est le meilleur de la ligue. Les faiblesses se font rares, mettons. 

Oui, l’écart se resserre entre les quatre équipes, mais Concordia demeure dans une classe à part et je pense qu’on peut s’attendre à une deuxième moitié de saison à l’image de la première, sauf si les Universiades viennent brouiller les cartes. J’y reviendrai.

Bishop’s sur une lancée

En deuxième position, avec 11 points, on retrouve les Gaiters de Bishop’s. Un début de saison plus difficile avec seulement une victoire à leurs cinq premiers matchs. L’équipe de Valérie Bois s’est replacée par la suite. Les Gaiters ont quitté pour le temps des fêtes avec trois victoires consécutives et ont même envoyé les Stingers en prolongation.  

« Pour cette première moitié de saison, nous visions le top 3, alors nous sommes en ce moment où nous voulions être en termes de classement, précise Valérie Bois. Maintenant au niveau de l’équipe, nous sommes contentes de la production offensive à 5 contre 5. Dans les derniers matchs, nous avons porté une attention plus particulière à notre défensive ainsi que sur notre discipline. Pour la deuxième moitié de saison, nous allons continuer de travailler nos unités spéciales ainsi que notre aspect défensif. »

À l’image de son équipe, Gabrielle Santerre a, elle aussi, connu un début de saison qui a semblé un peu plus lent, malgré une séquence de six matchs avec au moins un point. Mais les faits demeurent: ce sont sept points à ses sept premiers matchs et huit à ses quatre derniers, pour un total de 15 en 11 rencontres. 

De l’apprentissage au CEPSUM

Suivent ensuite les Carabins de l’Université de Montréal avec 10 points. Le parcours des Carabins a été inversement proportionnel à celui des Gaiters. L’équipe d’Isabelle Leclaire a débuté la saison avec quatre victoires en six matchs, mais n’a pas remporté un seul match dans les cinq suivants. 

« On a eu un bon début de saison. Par la suite, notre manque d’expérience combiné aux blessures ont fait en sorte qu’on n’a pas maintenu une performance dans les standards nécessaires pour remporter des matchs, explique Isabelle Leclaire. On est en apprentissage sur beaucoup d’éléments. Je savais que ce serait une chaude lutte alors je ne suis pas surprise d’où on est. Mais je crois que l’on aurait pu terminer au deuxième rang avant les fêtes. On doit capitaliser sur nos chances. On a eu le dessus sur les tirs dans la majorité des matchs joués sauf contre Concordia, mais on ne concrétise pas. On doit aussi être meilleures défensivement. On a progressé à ce chapitre alors je suis confiante que les semaines à venir nous permettront de progresser. »

Des signes encourageants à McGill

Et en dernière position, il y a les Martlets de McGill. Quand on disait en début de saison que l’écart était moins grand entre les équipes, on faisait beaucoup référence à McGill. 

L’équipe d’Alyssa Cecere a trimé dur, mais ça a fini par rapporter. Après six défaites consécutives, dont trois par un seul but, l’équipe a remporté son premier match à la mi-novembre contre les Carabins, en prolongation. Et dans le dernier match avant la pause des fêtes, les Martlets ont rejoué le même tour aux Carabins. C’est donc au dernier rang, avec cinq points, que l’équipe se trouve, mais elle a tout de même démontré des signes encourageants. 

« Je pense qu’on a vraiment fait du développement, si je compare avec notre présaison et notre début d’année, explique Alyssa Cecere. Les filles sont capables d’appliquer le plan de match. Elles sont vraiment coachables et ça, c’est vraiment positif. On commence aussi à générer un peu plus d’offensive. Il nous manque encore un peu de jus de temps en temps. L’important est de jouer 60 minutes et ça va être notre focus la deuxième moitié du calendrier, parce que je pense qu’à nos yeux, on est capable de jouer avec chaque équipe. »

La fin pour Foulem

Il est à noter que McGill jouera sa deuxième moitié de saison sans l’ancienne joueuse de Boston University Catherine Foulem. La Néo-Brunswickoise a décidé de mettre un terme à sa carrière d’hockeyeuse. J’avais fondé beaucoup d’espoirs en Foulem et dans les premiers matchs de son équipe, on voyait tout son talent. Toutefois, sans rentrer dans les détails, disons simplement que la sauce n’a jamais pris entre elle et l’équipe. Elle était de moins en moins utilisée et n’avait pas joué les quatre derniers matchs de son équipe avant la pause, question de réfléchir à son avenir. Elle continuera à étudier à McGill, elle qui ambitionne de devenir médecin. En sept matchs, elle avait obtenu un but et deux aides.

Voici en terminant, mes méritas à mi-chemin dans cette saison de 21 matchs du RSEQ. 

Joueuse la plus utile

Émilie Lussier – Concordia

Concordia a d’excellentes joueuses dans son équipe, mais tu ne peux pas marquer le quart de la production offensive de ton équipe et ne pas être vue comme la joueuse la plus utile. Ses 12 buts et 17 points sont des sommets dans la ligue. 

Mentions honorables: Gabrielle Santerre, Émilie Lavoie 

Meilleure défenseuse 

Daphné Boutin – Bishop’s

On savait qu’elle serait l’une des meilleures recrues cette saison, mais je ne pense pas qu’on aurait cru qu’elle serait l’une, sinon la meilleure joueuse de défense du circuit. Boutin a un calme déconcertant avec la rondelle, en plus d’avoir une excellente première passe et d’être difficile à doubler. Oui, Léonie Philbert et Alexandra-Anne Boyer ont plus de points qu’elle, mais l’écart offensif (un ou deux points) n’est pas assez important pour oublier que l’on compare une joueuse de première année à des joueuses de cinquième et sixième année. Elle a aussi un différentiel de + 4 dans une équipe qui n’a marqué que trois buts de plus qu’elle en a accordés. 

Mentions honorables: Léonie Philbert, Alexandra-Anne Boyer 

Meilleure recrue 

Daphné Boutin – Bishop’s

Boutin est troisième meilleure pointeuse chez les défenseuses, mais première avec neuf points chez les joueuses de première année. Pour une arrière, c’est exceptionnel. 

J’ai beaucoup parlé de Boutin, parlons des mentions honorables. Sa coéquipière Noémie Fontaine répond aux attentes et arrive à s’affirmer offensivement, malgré le nombre de vétéranes dans l’équipe, avec une fiche de quatre buts et sept points. De leurs côté, les Carabins peuvent compter sur deux bonnes recrues en Catherine Proulx et Léa Salem, qui ont toutes les deux cinq points. 

Mentions honorables: Noémie Fontaine, Catherine Proulx, Léa Salem

Meilleure gardienne

Arianne Leblanc 

Leblanc reçoit mon vote, mais quand on compare ses statistiques à celles de sa coéquipière Jordyn Verbeek, il est difficile de les départager. J’ai choisi Leblanc parce qu’elle a fait face à plus de tirs en moins de matchs, tout en accordant le même nombre de buts. 

Équipe d’étoiles

A-Émilie Lussier – Concordia

A-Gabrielle Santerre – Bishop’s

A-Émilie Lavoie – Concordia 

D-Daphné Boutin – Bishop’s

D-Léonie Philbert – Concordia

G-Arianne Leblanc – Concordia

Les Universiades sont commencées 

C’est par contre sans certaines de ses meilleures joueuses que la saison reprendra. En effet, jusqu’au 22 janvier, cinq joueuses du RSEQ représenteront le Canada aux Universiades, l’équivalent des Jeux olympiques pour le sport universitaire. 

Et ce sont les Stingers de Concordia qui seront les plus affectés avec la parte d’Émilie Lussier, Émilie Lavoie, Alexandra-Anne Boyer et Jordyn Verbeek. L’autre Québécoise est Gabrielle Santerre. Les Stingers jouent le 17 et 23 janvier, donc seulement deux matchs sans leur effectif complet. C’est un moindre mal pour une équipe qui est un peu plus mince au niveau de la profondeur que la saison dernière. Est-ce que ça pourrait toutefois entâcher leur fiche parfaite? Ça reste à voir. Il reste de très bonne joueuses à Condordia, dont Jessymaude Drapeau, Léonie Philbert et Arianne Leblanc.

Toutes les joueuses étant nées en 2000 et après étaient admissibles pour les Universiades. C’est, entre autres, la raison pour laquelle des joueuses comme Léonie Philbert ou Maude Pépin ne s’y trouvent pas. Ça n’explique cependant pas pourquoi une joueuse comme Jade Picard, qui a remonté une médaille de bronze avec les Carabins aux derniers championnats nationaux et qui a terminé meilleure pointeuse du tournoi, n’a pas été invitée. 

crédit photo: Instagram des Stingers de Concordia

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