Qui repêchera la Québécoise Maya Labad?
C’est ce soir à Ottawa que les huit équipes de la LPHF repêcheront 48 joueuses parmi les 192 qui se sont inscrites au troisième repêchage de l’histoire de la ligue.
Du lot, on y retrouve 111 attaquantes, 55 défenseuses et 26 gardiennes. Au niveau universitaire, la NCAA est présentée par 111 joueuses contre seulement 25 pour l’USports, son penchant canadien. Rappelons qu’en 2024, seule la Québécoise Emmy Fecteau avait été repêchée du réseau universitaire canadien.
Parlant du Québec, sept Québécoises se sont inscrites pour le repêchage. L’an dernier, seule Fecteau avait été choisie parmi les 12 Québécoises disponibles.
Et tout comme Fecteau, Maya Labad sera la seule qui devrait entendre son nom ce soir à Ottawa. L’attaquante originaire de Mascouche a joué quatre saisons avec les Bobcats de Quinnipiac, au Connecticut. Labad, une excellente marqueuse, a terminé la saison avec 15 buts et 27 points en 38 matchs, menant son équipe au niveau des buts marqués. Âgée de 23 ans, elle a aussi été l’une des deux seules Québécoises à faire partie de l’équipe de développement canadienne qui a représenté le pays au Hockey Euro Tour en décembre 2024. Elle avait d’ailleurs marqué un but en quatre matchs.
Boston et Seattle en tête de liste
Il faut s’attendre à entendre le nom de Labad en troisième ronde, alors que le Hockey News la classe au 20e rang.
Outre Montréal, qui se doit de regarder du côté du Québec, New York, Seattle et Boston sont les équipes les plus suceptibles à la repêcher. Les directrices générales de Seattle et Boston sont deux anciennes de l’université Quinnipiac et ne craignent pas de piger dans la cour de leur alma mater. Shiann Darkangelo, Taylor Girard, Nicole Kosta, Lexie Adzija, Emma Greco ont toutes joué avec Boston, alors que Corinne Schroeder et Adzija sont actuellement avec l’équipe de Seattle. De son côté, le directeur général des Sirens, Pascal Daoust, n’a jamais eu peur de repêcher dans sa province natale. Cela dit, je serais surpris si Labad n’aboutit pas à Boston ou Seattle.
Si Danièle Sauvageau et la Victoire veulent repêcher la Québécoise, ils devront le faire avec leur choix de troisième ronde, 20e au total, car elle risque de ne plus être disponible au 28e rang.
Les autres québécoises
Outre la Mascouchoise, six autres Québécoises seront disponibles soient trois attaquantes, une joueuse de défense et deux gardiennes de but. À noter que l’attaquante de Bishop’s Maude Pépin s’est retirée du repêchage, alors que sa coéquipière Angélique Pagé, la seule autre joueuse à provenir du RSEQ, est née à Ottawa et non au Québec.
À défaut de se faire repêcher, certaines d’entre elles pourraient recevoir une invitation à un camp d’entraînement l’automne prochain ou encore, jouer en Europe.
Évelyne Blais-Savoie – A – Vermont (NCAA)
Après deux saisons presque similaires de 22 et 21 points avec l’Université du Vermont, Blais-Savoie n’a obtenu que neuf points la saison dernière en 36 matchs. Elle excelle toutefois dans le cercle des mises au jeu, ayant remporté près de 60% de ses duels. Le hockey est une affaire de famille pour l’attaquante de 22 ans. Sa sœur Juliette joue avec l’Université de Toronto alors que son frère Philippe joue avec Colorado College dans la NCAA.
Liliane Perreault – A – SDE HF (SDHL)
Le cas de Lilliane Perreault est particulier parce que selon les nouvelles règles, puisqu’elle s’était déjà inscrite au repêchage en 2023, elle n’était pas obligée se réinscrire cette année. Elle aurait pu signer directement avec une équipe ou accepter une invitation à un camp d’entraînement. Perreault, qui a signé un contrat de réserviste en 2024 avec Montréal, a joué la dernière saison en Suède, obtenant 13 points en 34 matchs avec SDE HF. Elle est la seule autre Québécoise classée dans le top 100 des meilleurs prospects par le Hockey News, alors qu’elle pointe au 92e rang. L’athlète de 25 ans est la fille de l’ancien du Canadien de Montréal, Yanic Perreault et par conséquent, la sœur de Jacob et Gabe, qui appartiennent respectivement aux Oilers et aux Rangers.
Kayla Tutino – A – Neumarkt/Egna (Italie)
L’histoire de Kayla Tutino est intéressante. Ancienne capitaine à Boston University au milieu des années 2010, elle a joué avec les Canadiennes de Montréal dans la CWHL. Puis, lorsque la ligue a fermé ses portes, elle est devenue entraîneuse-cheffe au collège Dawson, puis coach adjointe avec les Martlets de McGill.
Après cinq ans sans jouer, la Montréalaise a recommencé dans une ligue d’été avec comme but de représenter l’Italie aux prochains Jeux olympiques, qui auront justement lieu à Milano Cortina. L’équipe de hockey féminin italienne est donc assurée de participer au tournoi. En 10 matchs dans la ligue d’Italie, l’attaquante a obtenu 29 points, dont 17 buts, alors qu’avec l’équipe nationale italienne, elle a marqué cinq points en autant de matchs, aidant son équipe à remporter l’or dans le groupe B de la division 1 des championnats mondiaux. L’athlète de 32 ans devrait donc représenter l’Italie en février 2026.
Léonie Philbert – D – Concordia (RSEQ)
La joueuse de défense de 26 ans a connu sa meilleure saison en carrière avec 27 points en 20 matchs. Deux fois championne universitaire canadienne avec les Stingers, elle a été nommée sur la première équipe d’étoiles du USports lors de la dernière campagne. La native de Saint-Bruno a été l’une des meilleures joueuses de défense du RSEQ au cours des dernières années, comme en font foi ses trois sélections au sein des deux équipes d’étoiles du circuit depuis 2023.
Jane Gervais – G – Vermont (NCAA)
Après avoir passé trois années avec les Badgers du Wisconsin, où elle a remporté à deux reprises le championnat de la NCAA, Gervais, 22 ans, a joué sa dernière année universitaire avec les Catamounts du Vermont. Jouant pour l’une des pires équipes de la conférence Hockey East de la NCAA, l’athlète de Valcourt a terminé au 8e rang pour la meilleure moyenne de buts alloués et le pourcentage d’arrêts, tout en blanchissant ses adversaires à deux reprises.
Alice Philbert – G – Wasquehal (France)
Un peu comme celle de Tutino, l’histoire d’Alice Philbert est très intéressante. Après avoir dominé avec les Stingers de Concordia, la gardienne de Saint-Bruno joue en France depuis deux saisons. Son but? Représenter la France aux Jeux olympiques. Chez nos cousins, l’athlète de 28 ans évolue avec les Lions de Wasquehal en division 3…masculine, une des rares à ce repêchage à ne pas jouer de façon courante dans une ligue féminine. Au mois d’avril dernier, elle était la gardienne numéro un de l’équipe féminine de France dans le groupe A de la division 1 des championnats mondiaux. Puisque la France participera au tournoi olympique, Philbert devrait, elle aussi, être présente en Italie.
crédit photo: Quinnipiac University