Jouer à Boston, une expérience inoubliable pour Catherine Foulem

Avoir la chance de jouer au hockey pour l’université de Boston, c’est aussi participer à l’une des plus grandes rivalités universitaires américaines. C’est ce que la Néo-Brunswickoise Catherine Foulem, qui jouera à McGill cette saison, a eu la chance de vivre lors de quatre dernières saisons.  

« La plus grosse rivalité c’est avec Boston College, parce que les deux, on est sur la même rue, Commonwealth Avenue, explique Foulem, dans un français impeccable. Alors ils appellent ça Battle of Comm. Ave. Et la rivalité existe entre les deux équipes peu importe le sport. Pour les étudiants, c’est l’événement de la semaine. C’est vraiment quelque chose! Si t’es dans la rue et que tu vois un étudiant de Boston College, tu ne lui parles pas, là! C’est sûr que les filles au hockey, c’est tellement un petit monde. Tout le monde se connaît. Une fois sortie de l’aréna, on se parle, mais vraiment, les étudiants prennent ça au sérieux! »

Au début des années 2010, Marie-Philip Poulin faisait la pluie et le beau temps avec les Terriers de l’université de Boston. D’ailleurs, on n’a pas oublié sa présence là-bas. 

« À BU (Boston University), tout le monde sait qui elle est. On s’en fait parler. Nos coachs, ils se réfèrent souvent à elle pour nous développer. »

Lundi dernier, Catherine a eu la chance de jouer avec Marie-Philip. Entre autres, Captain Clutch a marqué sur une superbe passe de Catherine, un match qu’elle va se souvenir longtemps. 

« C’était incroyable, mentionne l’athlète de 22 ans. Le premier shift, j’étais super stressée. Mais après deux ou trois shifts, je me suis dit, regarde, il faut que je m’amuse. C’est un moment incroyable de jouer avec la meilleure joueuse au monde! »

à Boston, en passant par le Québec

Le parcours de Catherine est particulier. Contrairement à bien des joueuses, elle n’a pas débuté lorsqu’elle était toute petite.  

« J’ai joué à la ringuette toute ma vie, puis j’ai changé pour le hockey à temps plein en 8e année (l’équivalent du secondaire 2). Alors j’ai vraiment commencé tard. Il y avait des filles en 8e année qui regardaient déjà pour aller jouer universitaire, alors que moi, je commençais tout juste. Donc, je me suis dit que si un jour je voulais jouer universitaire, je devais m’en aller de chez nous, je devais me développer. J’ai été en 9e année au collège Stanstead en Estrie. J’ai fait deux ans à Stanstead sous Sarah Vaillancourt, qui était une coach incroyable. Après, j’ai fait deux ans au collège Ridley en Ontario, avant de m’engager à BU. »

Le départ vers le Québec et l’Ontario était nécessaire pour Catherine, car le hockey féminin au Nouveau-Brunswick au milieu des années 2010 n’était pas assez compétitif.

« La ligue dans les Maritimes n’était pas très développée dans ce temps-là, explique la native de Dieppe. C’est sûr que maintenant, il y a des ligues de filles à différents niveaux. C’est beaucoup plus gros. Mais quand j’ai commencé à jouer, la ligue n’était pas très, très forte. Donc, si je voulais me faire remarquer par des universités américaines, il fallait que je parte de chez nous. »

Jouer au Fenway Park

On connaît tous Boston comme une des grandes villes de sports. Que ce soit les Bruins, les Celtics, les Patriotes ou les Red Sox, c’est une ville où plusieurs championnats majeurs se sont gagnés. Le hockey universitaire féminin et masculin y a aussi une grande place.

« C’était honnêtement les quatre meilleures années de ma vie. C’est une ville de hockey. On avait le Beanpot, un tournoi où on jouait contre Harvard, Northeastern et Boston College. Il y a tellement de fierté de jouer pour une université prestigieuse. On allait voir les gars jouer et eux aussi venaient nous voir. Il y a comme une énergie dans la ville de Boston avec le hockey. J’ai vécu des expériences inoubliables comme de jouer au TD Garden, jouer au Fenway Park pendant le Winter Classic. C’était vraiment le fun! »

Une future médecin

Foulem est à Montréal cet été parce qu’elle débutera des études à l’université McGill cet automne. C’est d’ailleurs avec l’équipe de hockey féminin de McGill qu’elle joeura la prochaine saison.

« J’ai étudié en biologie à BU, mais mon but ultime, c’est d’aller en médecine. Puis d’être dans le système canadien, je trouvais que mes chances augmentaient drastiquement. Je voulais aussi revenir à la maison. J’ai toujours dit que si j’étais pour revenir au Canada, je voulais jouer à McGill. »

Elle joindra donc un programme qui tente de retrouver la gloire qu’il a eu dans les années 2000. McGill a tellement été dominant que l’équipe a remproté le championnat provincial 11 fois en 18 saisons entre 2003 et 2020. Un programme qui a vu évoluer des joueuses telles que Kim St-Pierre, Charline Labonté, Mélodie Daoust, Ann-Sophie Bettez et plus récemment, Jade Downie-Landry. 

« Je suis excitée d’aller à une école réputée comme McGill. L’éducation est incroyable. La ville est incroyable. Je suis juste excitée de commencer un nouveau chapitre de ma vie dans une nouvelle ville! »

C’est donc dans la même équipe que les Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Amanda Boulier que Foulem jouera ce soir dans la Ligue de hockey Living Sisu. Le premier match est prévu pour 17h15 et le second vers 18h30, le tout au complexe sportif Hockey Etcetera. Les billets sont au coût de seulement 15$. Sinon, les matchs sont présentés sur Facebook, Twitch et YouTube. Pour plus de détails, veuillez consulter le site livingsisu.com.

crédit photo: Boston University

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