Les Québécoises en Europe

Plusieurs Québécoises évoluent à l’extérieur de la LPHF et du circuit universitaire du RSEQ. On en retrouve bien entendu en Europe. Au total, quatre Québécoises y ont joué cette année et avec les saisons qui se terminent graudellement, j’ai décidé de vous les présenter. 

Christine Deaudelin, D, ZSC Lions Frauen (Suisse)

Après avoir joué avec la Force de Montréal l’an dernier, Christine Deaudelin a été invitée au camp d’entraînement de l’équipe de New York. Malgré qu’elle ait connu un bon camp, elle a été libérée par l’équipe et n’a pas été repêchée au ballotage. L’Europe devenait donc la seule option. L’athlète de 26 ans, originaire de Beloeil, a donc fait ses débuts le 4 janvier avec les Lions de Zurich de la ligue de hockey féminin de Suisse. Il s’agit des championnes en titre et l’équipe pour laquelle l’attaquante de Boston, Alina Müller, jouait avant de partir pour la LPHF. Seule Canadienne dans l’équipe, l’ancienne capitaine des Gee Gees de l’Université d’Ottawa a marqué trois buts, en plus d’ajouter trois mentions d’aide en neuf parties en saison régulière. Jusqu’à présent, en quatre rencontres en séries éliminatoires, elle ne s’est pas inscrite au pointage. Son équipe est présentement en finale de la ligue.

Liliane Perreault, A, Frölunda (Suède)

Invitée au camp d’entraînement de l’équipe d’Ottawa dans la LPHF, Liliane Perreault a été retranchée, sans être repêchée par une autre équipe au ballotage. Tout comme Deaudelin, l’Europe était donc sa seule option de jouer chez les professionnelles cette saison. Elle a signé un contrat avec Frölunda, équipe de hockey très respectée du côté masculin, mais qui n’a débuté son programme féminin qu’en 2022 et qui en est à sa première saison dans la SDHL, la ligue féminine élite de Suède. La ligue est considérée comme la meilleure en Europe. Elle a débuté après le temps des fêtes et en 12 rencontres, elle a amassé six buts et cinq aides pour un total de 11 points. Elle a toutefois été blanchie en huit matchs en séries éliminatoires.

Fille de l’ancien des Canadiens de Montréal, Yanic Perreault, sœur de Jacob, qui vient d’être échangé à Montréal et de Gabe, choix de première ronde des Rangers l’an dernier, la joueuse de 23 ans est née à Toronto, là où son père jouait. Elle est revenue au Québec avant de déménager à Chicago. La langue française demeure importante pour elle et sa famille, qui continuent à communiquer en français le plus souvent possible, en plus de passer les étés à Sherbrooke. L’ancienne de l’Université Mercyhurst a d’ailleurs joué ses premières saisons de hockey mineur à Magog et à Sherbrooke. Maintenant que sa saison est terminée en Suède, les rumeurs courent à son sujet comme quoi Ottawa serait intéressée à la signer. La date limite pour se faire est ce mardi à midi.

Sarah-Ève Coutu-Godbout, A, Frölunda (Suède)

Également avec Frölunda en Suède, il y a l’attaquante de Rouyn-Noranda Sarah-Ève Coutu-Godbout. Après quatre saisons avec l’Université Quinnipiac et une saison avec le Six de Toronto dans la NWHL, Coutu-Godbout est arrivée en Suède en 2021. Elle a d’abord joué dans la SDHL avec AIK, produisant 14 points en 26 parties. Puis, en 2022, l’athlète de 26 ans a fait partie de la première édition de l’équipe féminine de Frölunda, où elle a terminé au cinquième rang des pointeuses de la ligue avec 65 points en 20 parties. L’équipe jouait toutefois en division I, un calibre inférieur à la SDHL. De retour dans en ligue d’élite, elle a marqué 4 fois, en plus d’avoir ajouté huit aides en 26 parties cette saison. L’ancienne des Titans de Cégep de Limoilou a remporté une médaille d’argent aux mondiaux des moins de 18 ans en 2015.

Alice Philbert, G, Lions de Wasquehal (France)

L’histoire d’Alice Philbert est peu banale. Après avoir complété son parcours universitaire avec les Stingers de Concordia, où elle a été nommée meilleure gardienne de but à sa dernière saison, et après été ignorée au repêchage de la LPHF en septembre, Philbert s’est donc tournée vers l’Europe. Mais contrairement aux autres joueuses dans cet article, Philbert ne joue pas dans une équipe féminine, mais bien avec les hommes!

Soucieuse de vouloir s’améliorer, l’athlète de 27 ans savait que de jouer dans une équipe féminine en France ne lui aurait pas permis de progresser de la même façon. C’est donc avec les Lions de Wasquehal, une commune de 20 000 habitants du nord de la France que Philbert s’illustre. Gardienne numéro un de son équipe, elle a pris part à 11 des 16 matchs de son équipe, affichant cinq victoires et une moyenne de buts alloués de 3,83, bon pour le neuvième rang de la ligue.

On fonde beaucoup d’espoirs en Philbert, si bien que le sélectionneur de l’équipe féminine de France espère qu’Alice y restera assez longtemps afin de pouvoir représenter le pays aux Jeux olympiques de 2026.  

crédit photo de Liliane Perreault: Frölunda (SDHL)

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