Les Québécoises dans la NCAA
Maintenant que la saison de hockey féminin universitaire américain est bien entamée, il est temps de faire un tour d’horizon des Québécoises qui évoluent dans la NCAA cette année.
Le plus bel espoir québécois se retrouve devant le filet, alors qu’Ève Gascon joue sa deuxième campagne avec les Bulldogs de Minnesota-Duluth. Gascon montre une fiche de 4 victoires, 2 défaites, une moyenne de buts alloués de 2.35, un pourcentage d’efficacité de 0.929 et un blanchissage, le tout en jouant dans la plus forte conférence, celle de la WCHA, qui inclut cinq des sept meilleures formations de la NCAA. Gascon, qui n’en est qu’à sa deuxième année, est d’ailleurs cinquième dans sa conférence pour le pourcentage d’efficacité, elle qui reçoit en moyenne 31 lancers par match. Lors de la première semaine d’activités, Gascon a été choisie gardienne de but de la semaine dans la WCHA. Minnesota-Duluth est présentement cinquième au pays.
Elle a été invitée au plus récent camp d’entraînement d’Équipe Canada et lorsque son parcours universitaire sera terminé en 2027, sera certes l’un des meilleurs espoirs pour la LPHF.
Une autre gardienne fait sa marque cette fois-ci du côté de l’université Clarkson. Julia Minotti, une ancienne du collège John-Abbott, en est à sa troisième saison avec les Knights, la première dans un rôle de numéro un. Elle a une fiche de trois victoires en quatre matchs, incluant deux blanchissages, une moyenne de buts alloués de 1.27 et un pourcentage d’efficacité de 0.904. Seul bémol: elle ne reçoit que 12 lancers par match en moyenne.
Labad et Caron dominent chez les attaquantes
Au sommet de la pyramide chez les attaquantes, on retrouve la joueuse de quatrième année de Mascouche, Maya Labad. Avec ses huit buts et 10 points, elle domine le classement des meilleures pointeuses chez les Québécoises, le tout en 10 parties avec l’université Quinnipiac. Meilleure pointeuse de son équipe au moment d’écrire ces lignes, Labad fait partie des raisons pour lesquelles son équipe est classée neuvième au pays, elle qui a été choisie joueuse de la semaine à une reprise à la suite de son premier tour du chapeau en carrière. Ses huit buts la placent au cinquième rang de la NCAA.
Labad partage le premier rang des meilleures pointeuses chez les joueuses du Québec avec une recrue de Northeastern, Éloïse Caron. L’ancienne des Titans de Limoilou, âgée de 19 ans, a été nommée recrue de la semaine dans sa conférence à une reprise. Les 10 points de Caron et Labad sont bons pour le 24e rang de la NCAA, alors que Caron se classe troisième parmi les joueuses de première année dans la NCAA.
Une autre recrue fait très bien, cette fois-ci avec l’université Colgate. Alexia Aubin, 18 ans, a neuf points en 10 matchs, bons pour le premier rang chez les joueuses de première année de sa conférence. Une autre Alexia, Côté celle-ci, fait aussi ses débuts en NCAA. L’ancienne de Limoilou et probablement meilleure défenseuse chez les Québécoises, joue présentement à l’université St-Lawrence et a obtenu trois points en 10 rencontres.
Une Québécoise avec la meilleure équipe
L’équipe de l’heure dans la NCAA, les Badgers du Wisconsin, ont une fiche de 10 victoires en autant de rencontres. La Québécoise Marianne Picard y joue sa quatrième année et avec huit points en 10 matchs, elle est en voie d’obtenir sa meilleure saison.
Complétant ce top-5 des attaquantes les plus productives, Sena Catterall de Montréal joue sa troisième saison avec l’université Clarkson et fait bien jusqu’à présent avec huit points en seulement sept matchs.
Statistiques intéressantes
Pour les non-initiés, rappelons que la NCAA comporte cinq conférences (AHA, ECAC, Hockey East, NEWHA et WCHA) pour un total de 44 équipes. La plus forte conférence est la WCHA qui a remporté 20 des 23 derniers championnats de la NCAA.
Au total, 30 joueuses du Québec font partie des différentes divisions et équipes dans le circuit universitaire américain.
Par position :
- Attaquantes 21
- Défenseuses 5
- Gardiennes de but 4
Par conférence :
- ECAC 17
- Hockey East 9
- WCHA 3
- NEWHA 1
- AHA 0
Par la dernière équipe au Québec :
- Stanstead 12
- John-Abbott 9
- Limoilou 4
- Dawson 3
- Champlain-Lennoxville 1
Stanstead est un prep school anglophone et privé situé en Estrie, une destination prisée par les jeunes joueuses de hockey, alors que les quatre autres sont des cégeps faisant partie du RSEQ Collégial division 1. Seule Ève Gascon n’a jamais joué dans une équipe féminine au Québec avant de s’aligner dans la NCAA.
Parmi les 19 universités où jouent des Québécoises, ce sont les Engineers du Rensselaer Polytechnic Institute (RPI) qui en comportent le plus avec quatre : Audrey McCutcheon (4e année), Sabrina Beaudoin (3e année), Georgia Bailey (2e année) et Morgann Skoda (2e année).
La prochaine génération
Parmi les joueuses qui seront d’âge universitaire l’an prochain et l’année suivante et pour lesquelles on connaît déjà leur destination, notons Sienna D’Alessandro de John-Abbott (Minnesota), Rosalie Breton des Titans de Limoilou (Quinnipiac), Loélie Lachapelle (Boston University) qui joue présentement avec l’école Northwood à Lake Placid dans l’état de New York, Zoé Charland (Vermont), Laurie Aubin (Connecticut), Maxim Tremblay (Boston College) et Rosalie Tremblay (Wisconsin) qui évoluent toutes avec Stanstead.
Du groupe, D’Alessandro avait connu tout un tournoi mondial des moins de 18 ans l’an dernier, avec sept buts, un de moins que le record pour une Québécoise établi par Marie-Philip Poulin.
Beaucoup d’appelées, peu d’élues
Il ne fait pas oublier que toutes ces joueuses ne perceront pas l’alignement d’Équipe Canada ou celle d’une des six équipes dans la LPHF. Certaines joueront en Europe ou décideront tout simplement de poursuivre une carrière dans le milieu académique dans lequel ils ont étudié. Lors d’une de mes discussions avec Pascal Dufresne, l’entraîneur-chef des Titans de Limoilou, il me disait qu’il accompagne les joueuses dans leur processus de choisir une bonne université et le domaine dans lequel elles veulent étudier vient influencer les propositions. Tout comme dans la LHJMQ du côté masculin, il y a beaucoup d’appelées, mais peu d’élues. La différence est que les filles sortent de ces quatre ans avec un diplôme universitaire en main.
Voici en terminant un tableau des 30 Québécoises qui évoluent dans le NCAA:


Sur la photo principale: Ève Gascon, Maya Labad, Éloïse Caron, Marianne Picard
crédits photos: universités Minnesota-Duluth, Quinnipiac, Northeastern et Wisconsin; site Web Elite Prospects
Pour info Oceanne Thiffault Michel de Northwood school committee a RIT Rochester institute of Technology 2026 /2027
Je suis au courant. J’en n’ai nommé que certaines.
Merci!
Pour votre Information, Charlie Pampalon qui évolue à Stanstead College, est commited avec LIU University Long Island NCAA D1 en 2026-2027
Are there only 30 Quebec players currently playing in the NCAA div1?