La retraite pour Mélodie Daoust
L’attaquante de l’équipe de Montréal dans la LPHF, Mélodie Daoust, a annoncé sa retraite plus tôt aujourd’hui.
L’athlète de 32 ans a passé la dernière saison avec le statut de joueuse de réserve. Puisqu’elle ne s’était pas mise disponible pour le repêchage de septembre dernier, elle ne pouvait pas signer un contrat régulier. Et si elle voulait jouer de façon régulière l’an prochain, les règlements de la ligue ne lui permettaient pas de le faire sans passer par le repêchage. À cause de la garde partagée de son garçon, Daoust ne pouvait pas jouer ailleurs qu’à Montréal.
« C’est avec le cœur gros que je prends cette décision, car elle signifie la fin d’un chapitre débordant de souvenirs, d’amitiés qui vont durer une vie, d’innombrables expériences, de leçons et d’aventures qui ont contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui », peut-on lire sur la publication Instagram qu’elle a partagée.
Dominante à McGill
Originaire de Valleyfield, Daoust a commencé à se faire remarquer avec l’équipe nationale des moins de 18 ans. En deux tournois, elle a accumulé 20 points en 10 matchs, récoltant une médaille d’argent et une d’or au passage. Après avoir dominé au niveau collégial, comme en font foi ses 99 points en 30 parties, elle a fait la pluie et le beau temps avec les Martlets de l’Université McGill. Ses 71 buts, 96 aides et 167 points sont tous des sommets en carrière à McGill. Elle a d’ailleurs remporté le championnat universitaire canadien en 2014.
deux fois « MVP », Trois médailles olympiques
La même année, elle participait à ses premiers Jeux olympiques à Sotchi, où elle a remporté sa première médaille d’or olympique. Quatre ans plus tard à Pyeonchang, elle remportait une médaille d’argent, mais d’un point de vue individuel, avait été nommée joueuse la plus utile à son équipe. En 2021, aux championnats mondiaux, en plus de remporter l’or, elle a une fois de plus été nommée joueuse la plus utile,de même que meilleure attaquante, alors que ses six buts et ses 12 points ont été des sommets dans le tournoi. Puis en 2022 à Pékin, elle remportait une troisième médaille olympique, une deuxième en or.
« Quand je pense aux frissons et à l’excitation que j’avais quand j’ai représenté le Canada à trois Jeux olympiques, au Championnat du monde, lorsque j’ai embarqué sur la glace lors de la première saison de la PWHL, chaque moment a laissé une marque inoubliable dans ma vie », ajoute la numéro 15 (25 avec Montréal) dans la même publication.
Cette saison à Montréal, elle n’a pris part qu’à six rencontres, elle qui aurait pu en jouer plus si les règles l’avaient permis, récoltant trois buts et deux aides pour un total de cinq points. En séries, elle ne s’est pas inscrite sur la feuille de pointage. Elle a toutefois joué une moyenne de 30 minutes par match, tout est étant ennuyé par une blessure. Elle avait préalablement joué deux matchs avec les Stars de Montréal dans la CWHL, ainsi que 14 matchs avec les Canadiennes et 11 rencontres avec l’équipe Scotiabank dans la PHWPA.
Aider au futur du hockey féminin
Depuis la saison dernière, elle est entraîneuse-cheffe au Collège Bourget, un emploi qui va lui permettre de demeurer active dans le monde du hockey.
« L’avenir du hockey féminin brille plus que jamais. Alors que je quitte mon rôle de joueuse, je suis impatiente de redonner au sport que j’aime et d’inspirer les jeunes athlètes à poursuivre leur rêve qui est maintenant à portée de main : jouer au hockey féminin professionnel. J’ai hâte d’être derrière le banc au Collège Bourget cette saison et de contribuer au développement de la prochaine génération de joueuse de la PWHL.
Daoust a aussi pris le temps de remercier son garçon, sa conjointe, sa famille, ses coéquipières, entraîneurs, préparateurs physiques et mentaux, les fans et les équipes pour lesquelles elle a joué.
crédit photo: LPHF