Détroit et Québec partent favorites

C’est maintenant officiel. La Ligue professionnelle de hockey féminin ajoutera deux équipes d’expansion lors de la saison 2025-2026. Et selon moi, les villes de Détroit et de Québec sont les favorites.

C’est la vice-présidente principale des opérations commerciales de la LPHF, Amy Sheer, qui a confirmé le tout aujourd’hui lors du 15e sommet espnW: Women + Sports. 

L’annonce est quelque surprenante alors que plusieurs personnes qui suivent de près les activités de la ligue croyaient qu’on était encore à deux ou trois saisons d’avoir une expansion. Minimalement, on croyait que cela se produirait après que les premiers contrats de trois ans soient complétés, donc pour la saison 2026-2027. Même le maire de Québec, Bruno Marchand, disait la semaine dernière que de ce qu’il avait compris, la ligue ne ferait pas d’expansion avant cinq autres années. Visiblement, ce ne sera pas le cas. 

Plus de points positifs que négatifs

Le danger avec une expansion dès la saison prochaine est de diluer le produit. Une des raisons du succès de la LPHF la saison dernière était la parité entre les formations. Est-ce que d’ajouter deux équipes, donc 46 joueuses, viendra changer cette dynamique?

Évidemment, il y a plusieurs points positifs. L’expansion va permettre à 46 joueuses de jouer dans la ligue et de gagner leur vie ou une partie de leur vie avec le hockey. Pour le propriétaire de la ligue, cela va permettre plus de revenus, que ce soit avec la vente de billets ou les produits dérivés. Aussi, deux nouvelles équipes veut probablement aussi dire un plus long calendrier et potentiellement de meilleurs contrats télévisuels. 

Présentement, la convention collective mentionne qu’un maximum de 32 parties peut être joué en saison régulière, à moins d’une entente avec l’association des joueuses. Après une première saison de 24 parties, la saison qui s’amorcera à la fin novembre aura un calendrier de 30 matchs.

Pour les joueuses qui termineront leurs études universitaires l’an prochain, c’est une excellente nouvelle. Tout comme pour celles qui sont parties en Europe cette saison. L’annonce pourrait même influencer certaines à ne pas terminer leurs études et faire immédiatement le saut chez les professionnelles. Au Québec, des joueuses comme Jessymaude Drapeau, Maude Pépin, Alexie Guay et Rosalie Bégin-Cyr doivent sauter de joie en ce moment, tout comme les joueuses qui risquent d’être réservistes cette saison.

Québec coche toutes les cases

La ligue continuera d’être la seule et unique propriétaire et la première étape du processus sera de prendre les soumissions de différentes villes. 

Parmi les critères mentionnés, on retrouve la grosseur du marché, la portée dans les médias, avoir un amphithéâtre disponible, une économie locale florissante, de bons partenariats d’affaires, une solide base d’amateurs et une présence de hockey féminin amateur. 

C’est moi ou bien la ville de Québec coche toutes ces cases? 

L’an dernier, la LPHF avait présenté des matchs à Détroit et à Pittsburgh. Près de 14 000 personnes étaient présentes au domicile des Red Wings. Lors de la prochaine saison, il est déjà confirmé que la ville de Québec obtiendra un match, soit le 19 janvier 2025. Une conférence de presse en direct du Centre Vidéotron est d’ailleurs prévue pour demain. 

Même s’il y a un an j’entendais dire que Halifax était dans les plans, j’ai de la misère à croire que Québec n’est pas la ville canadienne la mieux placée. Surtout qu’il semble y avoir un désire d’y amener une équipe au niveau politique. Winnipeg pourrait aussi être considérée vu sa proximité avec le Minnesota. 

Aux États-Unis, il faut penser à de gros marchés tels que Chicago, Philadelphie et Washington. Une ville du Wisconsin pourrait aussi être considérée, alors qu’il serait très surprenant qu’on s’établisse sur la côte ouest. Les coûts liés au transport seraient trop dispendieux à ce stade-ci du processus. Il sera aussi intéressant de voir où la ligue jouera ses matchs en terrains neutres cette saison.

Si j’avais à choisir maintenant, je miserais sur Québec et Détroit. De plus, le marché canadien a démontré qu’il était plus fort que le marché américain. Ce serait une erreur de la ligue de ne pas ajouter une quatrième formation au Canada. Québec et Montréal est une rivalité naturelle, alors que la Vieille capitale n’est qu’à six heures de route de Boston. De son côté, Détroit est près de Toronto.

Toutefois, il va falloir que les amateurs répondent présents le 19 janvier au Centre Vidéotron. Québec, la rondelle est dans votre camp!

crédit photo: LPHF

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