Une motivation supplémentaire pour Emmy Fecteau


Les amateurs de hockey féminin du Québec auraient bien voulu voir Emmy Fecteau avec l’uniforme de l’équipe de Montréal l’an prochain. Et ce n’est pas comme si Danièle Sauvageau et son équipe n’ont pas eu la chance de rendre la chose possible. Même que l’équipe a tenté de procéder à une transaction afin de chosir Fecteau. Mais ce fut trop peu trop tard et pour Fecteau, repêchée par New York, le tout deviendra une source de motivation.

C’est donc au tout début de la sixième ronde, au 31e rang, que le nom de Fecteau s’est fait entendre par les dirigeants de New York.

« Je dois avouer que j’avais le cœur qui pompait. L’attente fut pénible. Mais quand j’ai vu Pascal Daoust et Katia Clément-Hydra s’avancer vers la scène, je me suis dit que ça devait être moi. Ça a été un beau moment! » me disait Emmy environ une heure après sa sélection, lors d’un entretien téléphonique.  

Quelques minutes avant, Montréal était en train de conclure une transaction avec Minnesota pour avancer au repêchage et obtenir le 33e choix, le troisième de la sixième ronde. Le but était de devancer Boston et de repêcher Fecteau. L’équipe de Boston était très intéressée par les services de la joueuse de centre de 25 ans, au point que l’équipe l’a rencontrée à plus d’une reprise dans les semaines qui ont précédé le repêchage.

Toutefois, Danièle Sauvageau s’est fait couper l’herbe sous le pied par son confrère et compatriote Pascal Daoust. New York, comme plusieurs autres équipes, était intéressée par Fecteau. L’athlète originaire de Saint-Odilon-de-Cranbourne avait rencontré quatre équipes en marge du repêchage. Et quand on y pense, ce n’est pas surprenant que New York l’ait pris. Le directeur général Pascal Daoust est originaire de Blainville et connaît très bien ce qui se passe au Québec. Le directeur du recrutement et directeur analytique, Christophe Perreault, occupait les mêmes tâches avec les Carabins de Montréal et a vu jouer Fecteau pendant tout son parcours universitaire.

Trop peu trop tard

Ce n’est pas comme si Montréal n’a pas eu la chance de la repêcher. En quatrième ronde, l’équipe a repêché une joueuse similaire en Dara Greig. En cinquième ronde, deux choix avant que Fecteau soit choisie, l’équipe a préféré y aller avec une joueuse de défense. Lorsque les pourparlers ont débuté avec Minnesota, probablement conditionnels à ce que Fecteau soit encore disponible puisque la transaction n’a finalement jamais eu lieu, Montréal s’est concentrée sur Boston, oubliant que New York était aussi dans le coup. Ce fut trop peu trop tard.

Emmy Fecteau et Montréal étaient pourtant un match parfait. Elle a passé les cinq dernières saisons à Montréal, à l’Université Concordia, où elle était la capitaine des Stingers. La saison dernière, son nom était sur toutes les lèvres étant donné la saison presque parfaite que son équipe a eue.

Ce que ça me dit, c’est que Montréal ne la voulait pas vraiment ou bien, on a sous-estimé l’intérêt des autres équipes à son égard. Je l’ai écrit à plusieurs reprises. Après la quatrième ronde, c’était dangereux pour Montréal. Ce fut effectivement le cas.

À New York, Fecteau sera en terrain connu.

«  Je suis super excitée de m’en aller à New York. Je connais déjà Jade Downie-Landry et Élizabeth Giguère. J’ai joué avec Jill Saulnier et Jessie Eldridge dans la ligue d’été trois contre trois. J’ai aussi joué avec Emma Woods et Sarah Fillier. Elles m’ont d’ailleurs toutes écrit après ma sélection. Je n’arrive pas dans l’inconnu. »

Encore plus motivée

En point de presse, Pascal Daoust était très fier de son choix.

« L’an dernier au repêchage, j’ai eu le priviliege de chosir deux joueuses québécoises, Jade Downie-Landry de McGill et Alexandra Labelle des Carabins. Cette année, je suis content de faire le tour du chapeau des équipes montréalaises avec une joueuse de Concordia. Emmy est une leader et je suis très heureux de pouvoir lui donner l’opportunité de venir à New York. »

En Fecteau, New York s’assure d’avoir une joueuse qui peut cumuler plusieurs rôles, qui a un leadership autant sur la glace qu’à l’extérieur et qui joue sur 200 pieds. Depuis la fin de sa saison, elle a perdu 15 livres à l’entraînement et va s’assurer de travailler sur son coup de patin cet été avec un entraîneur de patinage intensif.

Est-ce qu’elle est déçue de ne pas poursuivre sa carrière à Montréal?

« Disons que quand je vais jouer contre eux, je vais être encore plus motivée! » a conclu Fecteau.

crédit photo: LPHF

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