Les Torontois gâchent les célébrations à Montréal

Le club de soccer Saint-Laurent recevait le Toronto FC, au Stade du centre Claude-Robillard, pour la première partie de cette confrontation aller-retour du Championnat canadien. Dans cette partie tant attendue, les Montréalais ont fait preuve de combativité, toutefois ce n’était pas assez pour venir à bout du TFC, qui a pris le contrôle de ce duel à partir de la deuxième demie.

Au cours des 45 premières minutes de jeu, l’équipe de John Herdman a eu le dessus sur celle montréalaise. Dominant en possession de ballon, les Torontois ont monopolisé la balle pour un peu moins de 70% du temps sans être trop menaçants pour autant. Certes, le TFC a cogné à la porte de Kosta Maniatis, mais celui-ci a réussi à s’illustrer tôt dans la rencontre en contrecarrant les tentatives adverses, notamment à la 7e et 13e minute.

Comme celle de Saint-Laurent, la défensive torontoise a été mise à l’épreuve à quelques reprises, cependant ils ont résisté avec succès aux tirs adverses. Les deux équipes sont retraitées au vestiaire avec un score nul de zéro à zéro, promettant une deuxième demie excitante pour les 6 842 spectateurs présents.

Une deuxième demie signée Toronto FC

C’est lors de la deuxième demie que la partie a pris une saveur torontoise. En effet, ils sont revenus des vestiaires avec une différente énergie qui leur a permis de s’inscrire au pointage à la 50e minute. Aveuglé par son défenseur, Maniatis a réagi tardivement à la frappe de Matthew Longstaff, qui a essuyé la lucarne montréalaise. À peine deux minutes plus tard, le portier de Saint-Laurent a dû s’illustrer de nouveau en réalisant une parade primordiale sur un tir venant du haut de sa boîte.

Revigoré par les prouesses de son gardien, Loic Kwemi a donné du fil à retordre aux défenseurs en face de lui en progressant individuellement sur le côté gauche, mais sans résultat concret. Alors que les hommes de Nick Razzaghi pensaient qu’il y avait une faute de main par le défenseur Aimé Mabika dans la surface de réparation, les Torontois sont partis rapidement en contre et Deandre Kerr a profité de cette occasion en or pour doubler la marque des siens. Ce qui semblait comme une opportunité précieuse, pour Saint-Laurent, d’être au coude à coude contre des joueurs de la Ligue majeure de soccer (MLS) devient le but d’assurance pour leurs rivaux.

Entré à la 65e, l’ancien joueur de la Juventus de Turin, Federico Bernardeschi, a rapidement montré pourquoi il a évolué si longtemps en Europe. Sa créativité, son explosivité et son œil pour le but sont des qualités que l’Italien a mises en œuvre contre des joueurs qui ne semblaient pas avoir de réponses face à celles-ci. Justement, l’attaquant de 30 ans a surpris Kosta Maniatis, occupé à placer son mur, en marquant sur coup-franc d’un angle ex-centré.

Malgré le pointage final, le club de soccer de Saint-Laurent n’a pas à être déçu du spectacle offert devant leurs partisans. Ils ont été bons dans certaines phases de jeu, dont les transitions rapides vers l’avant, et ils ont obtenu plusieurs chances de qualité.

Une petite différence qui fait toute la différence

Certains diront qu’entre Saint-Laurent et Toronto, donc entre le niveau semi-professionnel et celui professionnel au Canada, il y a une grande, voire une énorme différence. Mis à part le fait que certains pratiquent le soccer de trois à quatre fois par semaine et que d’autres font de ce sport leur métier, la différence entre ces deux est une question de petits détails.

Effectivement, les joueurs du Toronto FC ont gaspillé moins de ballons lorsqu’ils l’avaient en leur possession. Étant donné qu’ils sont plus doués techniquement, ou du moins que ceux-ci ont moins de déchets techniques dans leur jeu, cela leur permet de garder le contrôle du ballon plus souvent. À plusieurs reprises dans l’affrontement, Saint-Laurent a perdu l’emprise de la balle sur des passes ou bien des contrôles plutôt simples. Cela les a forcés à passer plus de temps à défendre qu’attaquer, ce qui explique en partie la domination de leurs opposants.

Brillants dans la défaite

Plusieurs joueurs ont exhibé la vaste gamme de leur talent. S’il y en a un qui s’est démarqué du lot, c’est Oussema Boughanmi. Malgré l’ampleur du duel, aucun signe de stress ne transparaissait chez le milieu de terrain tunisien. Au contraire, il donnait l’impression d’être en contrôle de la situation, tel un réel maestro. Pressé par ses adversaires, Boughanmi est parvenu à s’échapper de la pression plus d’une fois grâce à sa sérénité balle au pied et sa maîtrise technique. En tant que vétéran dans un effectif rempli de jeunes joueurs, son expérience a fait un grand bien dans un match où elle était plus que nécessaire.

De plus, Obeng Tabi est un autre qui a fait belle allure contre le Toronto FC. À maintes reprises, ses coéquipiers lui ont envoyé des ballons en profondeur, dans le dos des défenseurs, afin d’exploiter sa vitesse ahurissante. C’est sans aucun doute sa qualité première et l’ancien joueur des Wanderers d’Halifax l’a judicieusement utilisée pour mettre en difficulté l’équipe adverse sur le flanc gauche.

Enfin, le produit de l’Académie du CF Montréal, Jefferson Alphonse, a offert une belle prestation défensive. Inébranlable dans ses duels au sol, le défenseur a neutralisé un bon nombre d’offensives adverses. Alphonse a également été un facteur déterminant dans la relance des siens, tout comme ses deux confrères, Nathan Goulet et Cédrick Adamou.

Le Toronto FC accueillera Saint-Laurent dans leur domicile, le 21 mai prochain. Ce match retour s’annonce déterminant pour le club amateur montréalais, qui d’après les dires de leur entraîneur-chef, se déplacera au BMO Field « pour gagner ». Une autre page d’histoire vient de s’écrire pour le soccer québécois, nonobstant le résultat.

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