Amanda Boulier : un grand respect pour la langue

Le 18 mars dernier, à la date limite des transactions dans la LPHF, l’Américaine Amanda Boulier était échangée à Montréal. Pour celle qui avait joué la grande majorité de sa vie aux États-Unis, il s’agissait d’une grande adaptation. Cinq mois plus tard, Boulier accueille ce changement de façon très positive.

« Montréal est évidemment une ville francophone, mais heureusement, presque tout le monde parle aussi anglais, explique la joueuse de 31 ans. Mais je pense que c’était certainement un ajustement au début. C’est juste une culture différente, mais je suis une grand fan de la ville et de la culture. Il y a tellement de diversité et la nourriture est assez incroyable et le café aussi. J’aime à quel point la ville est active et ma fiancée et moi sommes très intéressées par le vélo de route, donc c’est évidemment une scène énorme pour ça ici. Et il y a la rivière. Donc, beaucoup d’activités et nous sommes juste de très grands fans de la ville. »

Pour un Québécois francophone, il est difficile d’entendre le nom Boulier sans penser que la personne n’a pas des origines francophones. Surtout quand cette personne est née dans l’état du Connecticut. À la fin des années 1800 et au début des années 1900, il y a eu un grand exode de Québécois vers la Nouvelle-Angleterre, ce que Boulier confirme.

« Du côté de mon père, ses grands-parents, je crois, viennent du Québec. Donc, ce serait l’un de mes arrière-grands-parents ou peut-être même arrière-arrière-grands-parents. Je ne me souviens pas très bien, mais mon père est comme 12% canadien-français. Alors ça cela me laisse à 6%! »

Maintenant que les ancêtres sont réglés, parlons du présent. Avec un contrat de deux ans en poche, ce qui veut dire que le contrat est garanti, Amanda a décidé d’apprendre le français, quelque chose que tous les athlètes qui sont passés par Montréal n’ont pas nécesairement fait. Mais elle avait une belle inspiration en l’entraîneuse-cheffe, Kori Cheverie. 

« Tout à fait. Kori a donné un très bon exemple à ses joueuses. J’essaie activement d’apprendre la langue. C’est évidemment très difficile à mon âge, mais quelque chose que je veux continuer à apprendre et à améliorer. Et je crois que chaque fois que vous êtes dans un autre pays, c’est un signe de respect d’y apprendre la langue. »

L’appui des amateurs montréalais, qui fut extraordinaire la saison dernière, aide certainement à apprécier davantage la ville et Boulier en a gardé d’excellents souvenirs. 

« D’avoir plus de 21 000 fans dans le plus grand aréna de la LNH, c’était tout simplement incroyable. Et puis juste pour entendre l’énergie dans l’aréna et à quel point c’était fort quand nous sommes embarquées sur la glace pour les échauffements, c’était toute une expérience. C’était fou! J’en ai eu des frissons et des larmes, je suis passée par toute la gamme des émotions. Et en séries éliminatoires, l’énergie à Laval, je ne peux toujours pas croire à quel point ces deux arénas étaient bruyants. Je pense que les fans de Montréal l’amènent à un autre niveau et nous sommes tellement reconnaissantes de jouer dans ce marché. Et en particulier, je suis très reconnaissante d’avoir les fans que nous avons. »

Boulier a aussi décidé de passer un mois au Québec cet été avec sa fiancée question de s’imprégner davantage de la culture et de la ville. C’est pourquoi elle joue dans la LSHL. Malheureusement pour les amateurs, ce sera son dernier match ce soir alors qu’elle retournera à Boston. 

« Je serai de retour en septembre pour une semaine pour quelques événements, puis je reviendrai en octobre. J’aime vraiment le fait de pouvoir m’entraîner ici avec certains des meilleurs athlètes du monde et certains des meilleurs entraîneurs. La configuration et les ressources à Montréal sont incomparables. Toutefois, ma fiancée travaille à Boston et j’aimerais passer du temps avec elle avant le début de notre saison. »

-En terminant Amanda, est-ce que tu pourrais me dire quelques mots en français?

-Très bon!

-Très bon? Kori ne sera pas contente d’apprendre que tu lui voles son expression!

-Oh non, zut! C’est vrai, mais c’était avant que j’arrive avec l’équipe. Mais puisque ça appartient à Kori, je vais devoir trouver autre chose!

Amanda sera en action ce soir dans la LSHL. Le premier match est prévu pour 17h15 et le second vers 18h30, les deux au complexe sportif Hockey Etcetera. Les billets sont au coût de 10$ en prévente et 15$ à la porte, le tout pour amasser des fonds pour la fondation canadienne du cancer du pancréas. Les matchs sont aussi présentés sur Facebook, Twitch et YouTube. Pour plus de détails, veuillez consulter le site livingsisu.com.

crédit photo: LPHF Montréal

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