Prolongations, parité et Place Bell
La grande glace de la Place Bell a été l’hôte de deux matchs dimanche, Jessymaude Drapeau a marqué deux buts et pas moins de trois matchs se sont terminés en prolongation. Voici le résumé de cette sixième semaine d’activités dans le RSEQ.
La parité a atteint un autre niveau dans le RSEQ alors que pour un deuxième week-end consécutif, trois des quatre matchs se sont soldés en prolongation.
Vendredi soir, les Carabins ont tiré 37 fois sur Mégane Pilon, qui a cédé seulement à trois reprises, dans un match qui a été chaudement disputé. Lea Salem a ouvert la marque pour Montréal en milieu de première période. Mais peu de temps après, Anika Cormier égalisait la marque. Après une deuxième période sans but, les deux équipes se sont encore une fois échangé un but en troisième. Chloé Blanchard a donné l’avance à McGill. Puis, à peine deux minutes plus tard, Audrey Gervais créait l’égalité pour les Carabins.
C’est d’ailleurs cette même Gervais qui a marqué en prolongation pour ainsi donner la victoire à son équipe.
C’était le sixième match des Martlets qui se terminait après les 60 minutes réglementaires. L’équipe a une fiche de 1-5 en prolongation.
Dans le match opposant Concordia et Bishop’s, c’est Jessymaude Drapeau qui a mis fin aux hostilités en prolongation avec son huitième but de la saison, donnant ainsi la victoire aux Stingers par la marque de 3 à 2. Juliette Leroux et Émilie Lussier ont aussi marqué pour Concordia, alors que la réplique pour Bishop’s est allée à Jamie Aspropotamitis et Gabrielle Santerre.
La joueuse de première année Laurence Boivin a encore une fois été solide, arrêtant 35 des 38 lancers dirigés vers elle.
Une première classique à la Place Bell
Dimanche, on assistait à une première Classique de hockey universitaire féminin, organisée par l’université McGill et présenté sur la grande glace de la Place Bell.
Et si un seul des deux matchs a demandé une prolongation, l’autre s’est terminé par un écart d’un seul but.
Jessymaude Drapeau a encore une fois été la vedette de son équipe avec un but et une passe. Elle a bien failli marquer le but de la victoire en prolongation, mais la gardienne Éricka Gagnon avait déplacé accidentellement son filet et le but lui a été refusé. Mais un avantage numérique plus tard, sa passe à la joueuse de défense Angélie Jobin a permis à cette dernière de marquer son premier de la saison et ainsi, donner la victoire aux Stingers.
Naomi Côté, sur un superbe jeu, a été la seule buteuse du côté des Gaiters. Il s’agit d’une sixième victoire consécutive pour l’équipe de Julie Chu.
Dans l’autre match, un seul but a été suffisant et ce fut celui de Meghan Lesage, sur une très belle passe de Juliette Rolland. Maude Desroches a arrêté les 22 rondelles dirigées vers elle et les Carabins ont battu les Martlets et ainsi remporté une quatrième victoire consécutive.
Une parité encore plus forte
Si les Stingers augmentent leur avance en tête avec 20 points contre 15 pour Bishop’s, les Carabins pour leur part s’approchent à trois points de la deuxième position et des Gaiters.
Et c’est cette parité qui fait jaser cette année.
« Ça démontre à quel point le bassin au Québec est vraiment talentueux, mentionne l’entraineuse-cheffe des Gaiters Alexandra Boulanger. C’est le fun parce qu’on arrive à chaque match et on ne sait pas qui va gagner. Ça démontre aussi la qualité des filles, du coaching, de l’encadrement de façon générale et on le voit avec les équipes qui se rendent au championnat national et qui performent bien. »
Des propos qui font échos du côté de Julie Chu.
« Je trouve ça génial. Nous avons toujours eu une ligue très solide. On se pousse mutuellement à s’améliorer. C’est vraiment amusant. On embarque sur la glace en sachant que ça va être une bataille. Peu importe le classement, les matchs sont serrés. »
La dernière phrase de Chu est plus que véridique. Un total de 14 matchs se sont terminés par un seul but cette saison.
McGill est dernier du classement avec sept points, mais s’ils avaient pu remporter trois de leurs cinq défaites en prolongation, ils seraient dans le mix pour la troisième position.
« Ça en dit long. On ne sait jamais ce qui va arriver. Chaque soir peut être le match de n’importe qui et ça rend les choses excitantes et compétitives, explique la coach des Martlets Alyssa Cecere. Le fait qu’on ne soit que quatre équipes peut parfois être vu comme une critique, mais deux de ces quatre équipes sont dans le top 10 au Canada et on joue contre elles presque tous les fins de semaine. »
Du côté des Carabins, leur pilote Isabelle Leclaire abonde aussi dans le même sens.
« Je pense que ça dit bien malin qui va être capable de prédire la suite des choses. En tout respect, McGill avait eu plus de difficultés dans les dernières années, mais visiblement avec leur recrutement et la façon qu’ils travaillent c’est devenu une équipe tout aussi compétitive que les autres. On voit que n’importe qui peut gagner n’importe quel soir. C’est annonciateur qu’après les fêtes ça va être quelque chose! »
Et justement, il ne reste qu’une fin de semaine de matchs avant la pause des examens et du temps des fêtes. Vendredi, Bishop’s rendra visite à McGill alors que les Stingers seront les hôtes des Carabins. Dimanche, les Gaiters recevront les Martlets, alors que les Carabins et les Stingers joueront encore à l’aréna Ed-Meagher, un problème de disponibilité d’arénas explique le tout. Les matchs des 30-31 janvier entre les deux équipes seront disputés au CEPSUM.
Dans les notes de mon iPhone
- La mise au jeu protocolaire du match entre les Gaiters et les Stingers a été effectuée par trois personnes:
- L’ancienne entraineuse-cheffe de Bishop’s, celle qui a mené l’équipe à la médaille d’or du championnat canadien en 2025, et maintenant adjointe à Greg Fargo avec les Sirens de New York, Valérie Bois.
- L’ancienne capitaine des Stingers et qui joue sa deuxième année avec les Sirens de New York dans la LPHF, Emmy Fecteau.
- Et finalement, l’un des entraineurs ayant eu le plus de succès dans le RSEQ, principalement dans les grosses années de Concordia à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Les Lawton.
- Dans l’autre match, ce sont Roxanne Carrière, gérante du programme féminin de sports à McGill, ainsi que Kim Deschênes, légende des Carabins de Montréal et seule joueuse universitaire qui a vu son numéro être retirée, qui ont procédé à la mise au jeu protocolaire.
- Personnes ayant remporté le titre d’entraineur de l’année plus d’une fois dans le RSEQ:
- Peter Smith (8)
- Les Lawton (7)
- Julie Chu (5)
- Isabelle Leclaire (3)
- J’aime bien le concept de la Classique universitaire. C’est une première qui peut cependant être améliorée. Il faudrait peut-être en faire une célébration de hockey féminin en invitant des équipes de hockey mineur, en y accueillant quelques professionnelles, en créant une atmosphère dans les coursives, question d’attirer plus de monde. Certaines équipes ont attiré plus cette saison que la foule présente hier à la Place Bell.
- La semaine prochaine, j’irai de mon bilan de mi-saison dans le RSEQ.
crédit photo: Instagram Université McGill
