Bilan de mi-saison: Drapeau, Santerre et les recrues
La logique a été respectée lors de la dernière semaine d’activités avant le congé des fêtes, alors que Concordia et Bishop’s ont remporté leurs deux matchs. À quoi a ressemblé cette première moitié de saison? Voici mon bilan après cette septième semaine d’activités dans le RSEQ.
Les Gaiters ont blanchi McGill à deux reprises: 4-0 et 3-0. De son côté, Concordia a battu Montréal 5 à 1 vendredi et 3 à 2 dimanche, permettant aux Stingers de rester au sommet du RSEQ avec 13 des 24 matchs de la saison régulière derrière nous déjà.
Avec 12 victoires et une seule défaite, aux mains des Gaiters, Concordia termine cette première moitié avec 24 points, cinq de plus que Bishop’s au deuxième rang. Les Stingers sont également premiers pour les buts marqués avec 42, six de plus que Bishop’s, premiers pour les buts alloués avec seulement 18, 11 de moins que les Gaiters. Bref, malgré leurs quatre victoires en prolongation, Concordia domine davantage que je ne l’aurais cru. L’équipe est d’ailleurs au deuxième rang du U Sports derrière UBC. En date d’aujourd’hui, Bishop’s est au huitième rang.
Cela dit, l’an dernier, Concordia a fini la saison avec une seule défaite et 17 points d’avance sur Bishop’s et pourtant, en séries, ce sont les Gaiters qui ont eu le dessus. Comme quoi rien ne doit être tenu pour acquis dans une conférence à quatre équipes.
Les Carabins et les Martlets ferment la marche du classement avec 12 et sept points respectivement. Montréal a eu de la difficulté à maintenir ses avances alors que McGill a perdu plusieurs matchs d’un seul but.
Du côté des Carabins, les absences de la capitaine Amélie Poiré-Lehoux et de la meilleure joueuse au niveau collégial l’an dernier Alexandra Giguère font mal, sans compter Laurie-Anne Éthier qui n’a joué qu’un seul match et Wikona Laloche, qui en a manqué quatre. L’équipe d’Alyssa Cecere a aussi été affaibli avec, entre autres, l’absence d’une de ses meilleures attaquantes, Taylor Garcia, qui a manqué cinq matchs.
Mais bon, le classement comme tel n’est pas très surprenant. C’est exactement ce que j’avais prédit en début de saison. Certaines fins de semaine, la parité était plus présente alors que pour d’autres, l’écart était plus prononcé.
Toute une moitié de saison pour Drapeau et Santerre
Un peu à l’instar de l’an dernier, le début de saison de Gabrielle Santerre n’a pas été des plus étincelants avec seulement deux points en quatre matchs. Depuis, elle est en feu. Elle a marqué au moins un point à ses neuf dernières parties, la plus longue série du genre cette saison, totalisant 15 points durant cette séquence.
Malgré cette séquence, Santerre est deuxième chez les pointeuses de la ligue avec 17 points.
Au premier rang? Jessymaude Drapeau.
L’attaquante des Stingers a été intraitable depuis le début de la saison, prenant la pole telle une Lewis Hamilton dans ses bonnes années et ne cédant sa position à personne. En 13 matchs, elle domine avec 11 buts et 18 points. Utilisée dans toutes les situations, elle mène la ligue avec deux buts en avantage numérique et la mène aussi avec deux buts en désavantage numérique.
Drapeau et Santerre ont d’ailleurs toutes les deux atteint des plateaux intéressants ces derniers temps. La première a atteint la marque des 100 points en saison régulière alors que la deuxième a atteint le même sommet en incluant les séries éliminatoires.
Elles sont aussi au sommet du RSEQ avec deux buts gagnants chacune, à égalité avec six autres joueuses (Chouinard, Fontaine, Rice, Lussier, Lavoie et Proulx).
Et même si Grace Elliott de UBC fait beaucoup parler d’elle grâce à son physique (elle fait 6 pieds 2 pouces) et trône au sommet des meilleures pointeuses du U Sports avec 21 points en 16 matchs, il ne faut pas sous-estimer Drapeau qui a la deuxième meilleure moyenne de points par match du réseau universitaire canadien. Drapeau et Santerre font d’ailleurs partie du top 5 au Canada autant en termes de points que de points par match.
Noémie au lieu de Naomi
Si on attendait l’éclosion de Naomi Côté à l’attaque cette année, c’est davantage celle de Noémie Fontaine qu’on a pu observer. L’attaquante est déjà rendue à 14 points en 13 rencontres, elle qui en avait eu 17 en 20 matchs l’an dernier. Pour sa part, même si elle a déjà dépassé son sommet de l’an dernier, Côté n’a que neuf points à sa fiche.
Sinon, sans surprise, Émilie Lussier est au troisième rang des meilleures pointeuses derrière Drapeau et Santerre avec 15 points. Son différentiel de +14 est un sommet dans le RSEQ et quatrième au niveau canadien.
Toutefois, on voit que la profondeur n’est plus la même avec les Stingers alors que l’équipe n’a seulement que deux attaquantes parmi les 10 meilleures pointeuses. La surprenante Ekaterina Pelowich, un transfert de St-Thomas au Nouveau-Brunswick, est 11e (4-4-8) et Zoé Thibault (3-5-8) est 12e.
Si McGill voit sa meilleure pointeuse arrivée au 25e rang en sa capitaine Anika Cormier, la troupe d’Isabelle Leclaire a une de ses attaquantes dans les 10 premières. En effet, la joueuse de deuxième année Lea Salem pointe au huitième rang avec neuf points. Montréal n’est pas reconnue pour avoir de marqueuses d’élite et ça prendrait un miracle pour que les choses changent en deuxième moitié. Tout de même, les Carabins ont été capables de placer quatre joueuses dans les 15 meilleures pointeuses. Mya Dion, Wikona Laloche et Catherine Proulx se joignent à Salem.
Des recrues parmi les meilleures
Difficile ici de ne pas parler des joueuses de première année, qui selon moi, est une histoire en soi cette saison.
Alors que je m’attendais à voir Frédérike Verpaelst dominée à l’attaque en l’absence d’Alexandra Giguère, c’est plutôt Sandrine Chouinard qui a connu une excellente première moitié.
Celle qui a marqué le premier but vainqueur de la saison, but qui ne lui a toujours pas été accordé d’ailleurs, a flirté avec le premier rang des pointeuses en début de saison et termine cette moitié de calendrier avec 14 points en 13 matchs, bons pour le quatrième rang de la ligue.
Au deuxième rang chez les joueuses de première année, on retrouve la défenseuse Angélie Jobin avec 11 points. Non seulement Jobin domine chez les joueuses de défense recrues, mais aussi à sa position, alors qu’elle a deux points de plus que Daphné Boutin. Pour sa part, l’attaquante transformée en défenseuse Émilie Lavoie, qui a obtenu 10 points en 12 matchs.
Jobin n’a peut-être pas l’assurance avec la rondelle que Boution démontrait à sa première année, mais elle est utilisée à toutes les sauces par Julie Chu, et ce, depuis le tout premier match. Jusqu’à présent, le titre de meilleure joueuse de défense se joue entre Jobin, Boutin et Lavoie. L’écart est très serrée entre les trois. J’ai par contre l’impression qu’on risque de voir Lavoie connaître une grosse deuxième moitié, elle qui, rappelons-le, jouait à l’attaque avant cette année.
Une autre joueuse de défense recrue qui débrouille plus que bien est Camille Marier-Bonhomme avec Bishop’s. En plus d’avoir accumulé cinq points, elle a un différentiel de +9, le quatrième plus haut total cette saison à égalité avec trois autres joueuses, dont Jobin. Cependant, le différentiel buts pour buts contre de Concordia est trois à quatre fois plus élevé que Bishop’s, ce qui la rend la statistique encore plus impressionnante. En comparaison, sa coéquipière Daphné Boutin a un différentiel de +1.
Les défenseuses de première année qui se démarquent pleuvent cette saison alors que la première moitié de saison de Meghan Lesage avec les Carabins mérite aussi d’être soulignée. En 13 matchs, elle présente une fiche de trois buts, dont un but gagnant, ainsi que trois aides, bons pour le cinquième rang du circuit à sa position, derrière Jobin, Boutin, Lavoie et Camille Richard de Concordia.
Et malgré les performances de Chouinard, Jobin, Marie-Bonhomme et Lesage, il est à se demander si la meilleure joueuse de première année n’est pas la gardienne Laurence Boivin de Bishop’s.
L’entraineuse-cheffe Alexandra Boulanger a surpris bien des gens en lui donnant le premier départ de la saison. Parmi les gardiennes ayant joué au moins 350 minutes, Boivin est première avec un pourcentage d’arrêts de 0.945 et deuxième par un poil du côté de la moyenne de buts alloués. La sienne s’établit à 1.60 alors que celle de Jordyn Verbeek de Concordia est à 1.592. De rares statistiques pour une gardienne de première année, qui, habituellement, ne voit pas autant de glace.
Le duo des Gaiters de Boivin et Éricka Gagnon est le seul dans la ligue à jouer autant l’une que l’autre. Gagnon a eu sept départs contre six pour Boivin. Malgré d’excellentes performances de leurs gardiennes numéro deux respectives, Maude Desroches à Montréal, Jade Rivard-Coulombe à McGill ainsi que Jordyn Verbeek à Concordia sont clairement les numéros un dans leur équipe.
Je termine cette chronique avec mes prix de cette première moitié de saison. La saison régulière reprend le 16 janvier 2026, mais d’ici, les Carabins, les Martlets et les Stingers joueront des matchs hors-concours contre l’équipe nationale d’Italie. La troupe dirigée par le Québécois Éric Bouchard s’entraîne à Montréal en préparation des Jeux olympiques.
Prix de mi-saison
Joueuse par excellence
Jessymaude Drapeau
Mentions honorables: Gabrielle Santerre, Émilie Lussier
Meilleure défenseuse
Angélie Jobin
Mentions honorables: Daphné Boutin, Émilie Lavoie
Meilleure gardienne
Jordyn Verbeek
Mentions honorables: Laurence Boivin, Éricka Gagnon
Meilleure recrue (joueuse de première année)
Angélie Jobin
Mentions honorables: Laurence Boivin, Sandrine Chouinard
1ère équipe d’étoiles
- Jessymaude Drapeau (Concordia)
- Gabrielle Santerre (Bishop’s)
- Émilie Lussier (Concordia)
- Angélie Jobin (Concordia)
- Daphné Boutin (Bishop’s)
- Jordyn Verbeek (Concordia)
2e équipe d’étoiles
- Sandrine Chouinard (Bishop’s)
- Noémie Fontaine (Bishop’s)
- Lea Salem (Montréal)
- Émilie Lavoie (Concordia)
- Camille Marier-Bonhomme (Bishop’s)
- Laurence Boivin (Bishop’s)
Équipe d’étoiles recrues
- Sandrine Chouinard (Bishop’s)
- Rosalie Bouchard (Bishop’s)
- Juliette Leroux (Concordia)
- Angélie Jobin (Concordia)
- Camille Marier-Bonhomme (Bishop’s)
- Laurence Boivin (Bishop’s)
