Une médaille positive à plusieurs égards
Marion Thénault n’a pas perdu de temps avant de monter sur un premier podium cette saison. La Québécoise a mis la main sur la médaille d’argent, samedi, à la Coupe du monde des sauts, à Ruka, en Finlande, grâce à une note de 82,48 points en grande finale.
La Chinoise Mengtao Xu a remporté la médaille d’or avec sa récolte de 89,29 points. Sa compatriote Meiting Chen a complété le podium avec 75,31 points.
« Je suis vraiment contente ! Ç’a été une journée difficile où il y a eu plusieurs chutes. Je n’ai pas voulu changer mon plan de match malgré tout et même si je n’ai pas parfaitement exécuté mon saut, mon exécution était assez bonne pour me permettre de monter sur le podium », a lancé Marion Thénault, en entrevue à Sportcom.
Thénault s’était classée cinquième des qualifications avant de grimper au troisième rang lors de la première finale, réussissant son meilleur saut de la journée où elle a reçu une note de 88,47. L’an dernier, Thénault était montée sur le podium à une seule occasion lorsqu’elle s’était décorée de bronze à Lake Placid, en janvier.
« On parle toujours de la super finale, mais avant tout, il faut être capable de s’y rendre. J’étais assez stressée ce matin pour les qualifications. Ensuite, il y a une pause de presque 4 heures, le temps de la qualification des gars. Il faut retrouver l’énergie, retourner dehors pour la première finale et j’ai été capable de réaliser un super bon saut pour me qualifier pour la grande finale. »
« Ça fait du bien de commencer l’année comme ça. C’est bon pour plein de choses : la qualification olympique, le classement mondial, mais aussi pour la confiance ! », a ajouté Thénault.
La médaillée de bronze de l’épreuve par équipe des Jeux olympiques de Pékin a réussi à monter sur le podium sans avoir recours à son triple périlleux triple vrille, qu’elle garde en réserve pour les prochaines compétitions. Une situation encourageante, selon elle.
« Mon plan initial était de faire des triples ici. J’ai fait mes premiers triples à l’entraînement cette semaine et j’ai subi de bonnes chutes. Je ne me sentais pas prête à y aller dès aujourd’hui, ça ne valait pas la peine à mon avis. Je vois que je peux faire des podiums même avec mes doubles, donc je ne suis pas pressée. Il y aura d’autres occasions pour sortir mes plus grosses manœuvres », a-t-elle conclu.
Rosalie Gagnon (57,42) et Charlie Fontaine (44,95) ont respectivement terminé 22e et 27e. Elles n’ont pas été en mesure de se qualifier pour les finales.
Quatre Québécois ont participé à la première finale du côté masculin. Alexandre Duchaine, Émile Nadeau, Lewis Irving et Pierre-Olivier Côté n’ont toutefois pas été en mesure de percer le top-6 afin d’accéder à la grande finale.
Duchaine s’est classé huitième avec 104,52 points, alors que Nadeau a suivi, un rang derrière (94,25). Ce dernier participait à une première Coupe du monde depuis la sérieuse blessure qu’il avait subie à l’entraînement la saison dernière.
Irving a pris le 11e rang en vertu de sa note de 72,40, tout juste devant Côté et ses 69,66 points.
Gabriel Dion (85,05), Miha Fontaine (76,99) et Victor Primeau (55,89) ont été freinés lors des qualifications en se classant respectivement 20e, 27e et 32e.
La prochaine Coupe du monde de sauts aura lieu à Secret Garden, en Chine, les 20 et 21 décembre. Une épreuve individuelle et une autre par équipe seront au programme.
Rédaction : Louis-Michel Lelièvre
