Les Gaiters et les Stingers l’emportent à l’arraché

La saison 2025-26 du réseau universitaire québécois de hockey féminin est officiellement commencée et les deux équipes favorites ont remporté leur match, mais non sans peine. 

Jeudi soir, un premier match à l’aréna McConnell était disputé depuis la saison 2023-24 alors que les Gaiters de Bishop’s ont défait les Martlets de McGill par la marque de 3 à 2. 

Le tout s’est toutefois terminé en deuxième période de prolongation. C’est la joueuse de première année Sandrine Chouinard (et non Rosalie Bouchard comme il est encore inscrit sur le site du RSEQ) qui a marqué le but vainqueur. Chouinard, qui n’était pas satisfaite de son camp d’entraînement, a d’ailleurs connu un fort match avec deux points. 

Pourtant, McGill a bien failli sortir vainqueur de ce match d’ouverture. Après que Bishop’s ait marqué le premier but de la rencontre grâce à un superbe jeu de Noémie Fontaine tôt en première période, McGill a égalisé avant la fin du premier vingt avec un but de Méganne Chailler. Puis, la troupe d’Alyssa Cecere a pris les devants en milieu de deuxième sur un but de Mika Chang.

Juste des gains contre les Carabins

Et cette avance, McGill l’a gardée jusqu’à tard en troisième, si bien que j’avais même fait des recherches sur les dernières victoires de McGill, qui n’en ont pas eu beaucoup en saison régulière lors des dernières années. 

La saison dernière, McGill a remporté quatre victoires, toutes contre les Carabins. En 2023-24, ce sont cinq victoires: une contre les Carabins et quatre contre les universités de la région d’Ottawa qui ne font plus partie du RSEQ. Puis, en 2022-23, deux petites victoires contre Carleton et, encore une fois, les Carabins. 

Il faut donc remonter à la saison 2021-22, le 25 février 2022 pour être plus précis, lorsque Jade Downie-Landry et Tricia Deguire jouaient encore avec les Martlets, pour noter la dernière victoire contre Bishop’s. 

Pas facile pour Bishop’s

Mais alors qu’il ne restait que quatre minutes à la partie, Naomi Côté a marqué son premier de la saison pour niveler les chances et envoyer les deux équipes en prolongation.

Malgré la victoire, c’était loin d’être un match parfait pour les Gaiters.

« Je suis contente du résultat, mais ça n’a pas été facile, a avoué l’entraîneuse-cheffe de Bishop’s Alexandra Boulanger après la rencontre. Les filles ne jouaient pas comme on devait jouer. McGill travaillait plus fort que nous et c’est ça qui venait me chercher. Si on perd un match, mais qu’on fait les bonnes choses et qu’on a travaillé fort, c’est moins pire. »

Parmi les choses qui ont moins bien été, l’entraîneuse note le désir de vouloir la rondelle face aux gabarits plus imposants de ses adversaires, de trop longues présences sur la patinoire et les sorties de zone. 

De son côté, Alyssa Cecere a bien aimé la partie de son équipe. 

« C’était une belle partie. Ça a passé proche. On est restées fidèles à notre plan et c’est ça qu’on veut d’une jeune équipe. »

L’an dernier, McGill a subi 17 défaites, dont cinq par la marque d’un seul but. Et cette année, l’équipe a une fois de plus débuté avec une autre défaite de la sorte, une situation que redoutait Cecere avant le début de la saison. 

« Ça va prendre un but de plus, a-t-elle commencé à dire à la blague. Plus sérieusement, il va falloir profiter de nos chances, mais ce n’est pas par manque d’effort. Les filles travaillent fort et on pense qu’elles vont réussir si elles continuent à travailler fort. Mais par-dessus tout, je pense que ce groupe a gagné beaucoup d’expérience dans ce match et je pense que ça va aider pour la suite. »

Boivin au lieu de Gagnon

À son premier match derrière le banc des Gaiters, Boulanger a surpris bien des gens en envoyant sa gardienne de première année, Laurence Boivin, devant le filet pour ce premier match. Je parle de surprise, car Ericka Gagnon a été solide l’an dernier, surtout lors des championnats canadiens, au point que je la vois être la meilleure du circuit cette saison. 

« Laurence fait très bien depuis le début du camp d’entraînement, elle travaille fort à chaque pratique et c’est elle qui le méritait » s’est limité à dire Boulanger. 

Cela dit, il faut avouer que Boivin a très bien fait, faisant face à 30 tirs et multipliant les arrêts importants. Parce que McGill a été l’équipe la plus dangereuse à l’attaque tout au long de la partie. 

En première période, l’ancienne d’André-Laurendeau a été spectaculaire devant une joueuse adverse seule dans l’enclave, devant une autre en échappé et une dernière en avantage numérique. Bien qu’elle ait paru un peu faible sur le premier but de McGill, un lancer qu’elle aimerait sûrement revoir, la marque aurait facilement pu être 3-1 McGill après la première période. 

En deuxième et encore plus en troisième période, elle a continué sur sa lancée. Si McGill n’a pas remporté ce match, c’est beaucoup à cause de Laurence Boivin. Un match ne fait pas une saison, mais son utilisation et ses performances pourraient venir brouiller les cartes autant dans la catégorie de la meilleure gardienne que de la meilleure joueuse de première année.

L’inverse est aussi vrai cependant, alors que Jade Rivard-Coulombe a arrêté 36 des 39 lancers dirigés vers elle. Un solide duel de gardiennes. 

En plus de Chouinard, notons aussi les deux points de Daphné Boutin, qui a repris là où elle avait laissé la saison dernière. Sa manière d’être en contrôle de la rondelle et son calme lorsque le disque est sur sa palette sont quelque chose à voir.

Une victoire difficile des Stingers

Les Carabins ont failli causer une surprise également. L’équipe avait pourtant bien commencé la rencontre avec les deux premiers buts du match. Wikona Laloche et Catherine Proulx avaient donné les devants à l’équipe d’Isabelle Leclaire, mais avec 23 secondes à faire en première, pendant une punition à Jade Picard, Ekaterina Pelowich a réduit l’écart à un but. 

Les Carabins n’allaient plus marquer du match. 

Mais fallait-il encore que les Stingers égalisent et prennent les devants. Et ce sont les vétéranes Jessymaude Drapeau et Émilie Lavoie qui se sont levées et qui ont permis aux Stingers de signer leur première victoire de la saison. La gardienne Jordyn Verbeek a arrêté 32 des 34 lancers dirigés vers elle. D’ailleurs à ce chapitre, les Carabins ont dominé avec 34 lancers contre 27. 

Les prochains matchs auront lieu le vendredi 24 octobre alors que Concordia et Bishop’s ouvriront leur saison à domicile, tandis que dimanche le 26, ce sera au tour des Gaiters d’affronter les Carabins chez elles et aux Stingers de faire face aux Martlets à l’aréna McConnell. 

Dans les notes de mon iphone

• Avant la partie entre les Stingers et les Carabins au CEPSUM, trois anciennes de l’Université de Montréal, qui seront toutes au camp d’entraînement de la Victoire de Montréal, soient Alexandra Labelle, Catherine Dubois et Audrey-Ann Veillette, ont procédé à la mise au jeu protocolaire. 

• Sandrine Chouinard a eu la confiance de son entraîneuse alors qu’elle a joué sur le premier désavantage numérique de son équipe ainsi que sur le premier avantage numérique. 

• Si Daphné Boutin a débuté la partie aux côtés de Marie-Catherine Mondou, dès la deuxième période, on s’est révisé et on l’a mis avec son ancienne coéquipière chez les Cougars de Champlain-Lennoxville, Camille Marier-Bonhomme. 

• J’ai bien aimé le jeu de l’attaquante des Martlets Syrine Kacem. 

• Comme prévu, Émilie Lavoie a joué à la défense, aux côtés de Camille Richard. D’ailleurs, ce quintette composé de Jessymaude Drapeau, Émilie Lussier, Zoé Thibault, Émilie Lavoie et Camille Richard sera dangereux tout au long de la saison.

• Bien qu’on soit à un an du début de la prochaine saison, le Rouge et Or de l’Université Laval était représenté alors que l’entraîneur-chef Pascal Dufresne et le recruteur Daniel Continelli étaient sur place. Continelli continuera tout de même d’entraîner les Patriotes de Saint-Laurent au niveau collégial D1. 

• Personne n’a vraiment compris la punition pour trop de joueuses sur la patinoire accordée à Bishop’s en deuxième période, incluant l’équipe d’officiels!