Les Canadiennes remportent l’argent au premier Championnat du monde féminin
Les Canadiennes avaient une fois de plus rendez-vous avec les Américaines dans un match de médaille d’or en parahockey, mais pour la première fois, ce duel se déroulait au Championnat du monde, dimanche, à Dolny Kubin, en Slovaquie.
Les Américaines l’ont emporté par la marque de 7-1, devenant les premières championnes du monde de l’histoire du parahockey féminin. L’équipe canadienne, dont faisaient partie les Québécoises Raphaëlle Tousignant et Émilie Charron-Pilotte, s’empare quant à elle de la médaille d’argent.
« Je pense que nous avons eu un assez bon match, on est une équipe en pleine croissance et le pointage ne représente pas vraiment l’allure de la partie à mon avis. Nous avons eu beaucoup de chances de marquer, mais nous n’avons pas toujours été capables de compléter. C’est difficile de trouver du positif présentement, mais je sais que sur le long terme, on va bâtir là-dessus pour le suite », a mentionné Raphaëlle Tousignant.
L’Albertaine Alanna Mah a été la seule joueuse qui a été capable de déjouer la gardienne américaine Gabby Graves-Wake, qui était parfaite depuis le début du tournoi. Ce but permettait au Canada de réduire l’écart à 5-1 au milieu de la troisième période.
« Ce but-là a eu une grosse signification pour Alanna et moi. Malgré nous, nous avons souvent été en compétition l’une avec l’autre du côté masculin. Ça faisait du bien de marquer un but contre les Américaines pour terminer ce tournoi-là. Il y avait beaucoup d’émotion », a partagé Tousignant.
Les Américaines sont toutefois revenues à la charge avec deux buts rapides pour concrétiser leur victoire. Kelsey DiClaudio a marqué à quatre reprises dans la victoire, dont un but à la Michigan pour ouvrir la marque, tard en première période.
Même si elle n’a pas réussi à noircir la feuille de pointage lors de la finale, Raphaëlle Tousignant a été l’une des joueuses les plus actives sur la patinoire, obtenant plusieurs chances de marquer et offrant de savantes passes à ses coéquipières.
« Je me disais toujours que ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini, je ne voulais pas me décourager. Je m’en serais voulu de ne pas essayer jusqu’à la toute fin. Je voulais aussi profiter de chaque seconde sur la glace, malgré le pointage. »
Plus tôt dans le tournoi, les Canadiennes l’ont emporté 10-0 face à l’équipe du reste du monde, avant de récidiver contre la Grande-Bretagne, s’imposant 7-0. Les représentantes de l’unifolié ont ensuite obtenu leur billet pour la finale avec une victoire de 7-0 face à la Norvège.
Tousignant a d’ailleurs marqué quatre buts et a ajouté cinq passes lors de ces trois rencontres. Émilie Charron-Pilotte a quant à elle marqué dans le tout premier match du tournoi.
La Norvège a vaincu la Grande-Bretagne pour s’emparer de la médaille de bronze, plus tôt dimanche.
« Malgré la déception de la deuxième place, je me sens comblée après ce premier Championnat du monde. On voit l’amour que toutes les femmes présentes ont pour notre sport et ç’a été une expérience incroyable. Il y a eu de merveilleux moments avec mes coéquipières, mais aussi avec certaines adversaires qui m’ont beaucoup impressionnées cette semaine. »
Cette page d’histoire maintenant tournée, Raphaëlle Tousignant se tourne déjà vers ses prochains objectifs personnels.
« Je vais prendre quelques jours de congé à mon retour au pays, avant de recommencer l’entraînement avec Parahockey Montréal. Je pars ensuite à la fin du mois de septembre avec l’équipe canadienne masculine. Je veux aller me battre pour prouver que je mérite ma place aux Jeux paralympiques », a-t-elle conclu.
